Un saladier d'argent, un rêve américain, une finale devant le public français ou encore une place dans le dernier carré de Wimbledon, autant de rêves qui se sont envolés pour les joueurs français ces douze derniers mois. Et à chaque fois par la faute d'un même duo infernal, une doublette suisse magique. A eux deux, Roger Federer et Stan Wawrinka ont battu les "quatre mousquetaires (Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon) lors de quatre rendez-vous forts de la saison. Une malédiction qui sans cesse ramenait les Bleus à leur statut de joueurs de très haut niveau mais encore en dessous des tous meilleurs mondiaux. Cette malédiction, un homme s'est chargé de la briser : Richard Gasquet, vainqueur héroïque d'un match très accroché contre "Stan the man" (6-4, 4-6, 3-6, 6-4, 11-9) mercredi soir. Europe 1 revient sur les moments marquants de cette série noire qui a marqué l'année de Français.
Acte I : le rêve américain de Monfils s'envole. Tout avait commencé avec Gaël Monfils en septembre dernier. Habitué à jouer ses meilleurs matches dans les tournois les plus prestigieux, le Parisien avait frôlé l'exploit contre Federer. Deux balles de matches ratées plus tard, il était reparti, défait en cinq sets, de son quart de finale à l'US Open contre Federer (4-6, 3-6, 6-4, 7-5, 6-2).
Acte II : Tsonga et les Bleus laissent filer la Coupe à domicile. Monfils qui, deux mois plus tard, avait été le seul Français à surnager lors de la finale de Coupe Davis, qui se jouait à Lille, en novembre dernier, et que la Suisse avait facilement remportée (3-1). Ce week-end là, Tsonga, blessé, avait fait défaut, et même été l'objet d'une polémique.
Acte III : Tsonga avec les honneurs. Quelques mois plus tard, en juin, le Manceau avait pourtant montré son meilleur visage sur la terre battue de Roland Garros, en expédiant notamment le numéro 5 mondial Kei Nishikori en trois manches. Avant de subir la loi de… Stan Wawrinka, futur vainqueur de l'épreuve, en demi-finale du tournoi après un match très disputé (6-3, 6-7, 7-6, 6-4).
Acte IV : Simon impuissant. Dernier acte de ce drame en quatre temps, la défaite, expéditive celle-là, de Gilles Simon mercredi contre Federer en quart de finale à Wimbledon (6-3, 7-5, 6-2). Une défaite frappée du sceau de l'impuissance face au septuple vainqueur du tournoi qui, malgré ses 33 ans, semblait bien au-dessus du Niçois.
"Richard III", roi d'Angleterre ? Mais il était écrit que Richard Gasquet allait venger son coéquipier en équipe de France. Sur le sol anglais, le Français a gagné ses titres de noblesse et peut désormais être rebaptisé "Richard III". Trois, comme le nombre de quarts de finale qu'il a disputés dans sa carrière. Trois, comme le nombre de victoires qu'il a remportées lors de ces trois rencontres. C'est ainsi que Richard Gasquet retrouve avec bonheur le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem. La dernière fois, c'était en 2007, il y a 8 ans. Et c'était déjà à Wimbledon.