1, 2 et 3 … jeux. Voilà ce dont a dû se contenter Richard Gasquet lors de chacun des trois manches disputées face à Novak Djokovic, lundi, en huitièmes de finale de Roland-Garros. Balayé 6-1, 6-2, 6-3 en deux heures pile de jeu, le Biterrois ne s'est pas forcé pour reconnaître la supériorité de son adversaire. "Il est n°1 mondial, donc je ne vais pas me décourager d'avoir perdu contre lui", a-t-il insisté en conférence de presse. "Il est plus fort, il n'y a rien d'autre à dire. Il retourne mieux, il sert mieux, il n'y a rien d'autre à dire que ça. J'ai essayé de jouer, ça a quand même duré deux heures. Il a une telle qualité de frappe de balle…"
"Ça revient comme au ping-pong." Les chiffres donnent raison au joueur tricolore : Djokovic a excessivement bien retourné (74% de points gagnés sur la deuxième balle de son adversaire, contre 32% à Gasquet) et a réalisé la bagatelle de 47 coups gagnants (contre 26 à Gasquet), avec quelques amorties bien senties. "J'ai fait le maximum, mais, contre lui, ma qualité de revers est annulée, c'est quasiment le seul joueur qui réussit à faire ça. Il laisse vraiment peu de temps pour s'organiser. Il joue un tennis à la perfection. Ca revient comme au ping-pong, il a un jeu de jambes fabuleux. C'est l'un des plus grands joueurs de notre temps."
"Tu peux te dire qu'il est favori." "Et ce joueur va affronter mercredi en quarts de finale le plus grand joueur de tous les temps sur terre battue, à savoir Rafael Nadal, vainqueur lundi de Jack Sock. "Ce n'est qu'un quart de finale, c'est ça qui est fou", a souri "Richie". "Ca va être énorme, Djokovic a une grande confiance. A part quelques petits tournois (Doha et Dubai), il n'a rien perdu (il en est à 26 succès de rang sur le circuit, ndlr). Tu peux te dire qu'il est favori, mais Nadal, c'est neuf victoires à Roland-Garros …" Comme beaucoup d'autres joueurs, Gasquet sera sans doute là pour assister à ce remake des finales 2012 et 2014.