Les 20.000 places du stade de Caen se sont vendues en une journée... Jeudi soir, le petit poucet Granville, club de CFA2, affronte un géant, l'Olympique de Marseille. A quelques heures du quart de finale de Coupe de France entre les deux équipes jeudi soir à 21 heures, le centre ville de la petite commune de Normandie est recouvert de bleu et blanc, les couleurs de son club, et retient son souffle. Même la façade de la mairie est couverte de banderoles.
"On va les supporter". Dans les magasins, les restaurants, en terrasse ou chez le coiffeur, les habitants ne parlent que football depuis plusieurs jours. Dans un bistro du village, en plein cœur de la commune, Frédéric, le gérant, et ses clients n'ont que le quart de finale en tête. "C'est magnifique. Granville face à Marseille c'est beau, c'est ce qu'on espérait", avance un premier client. "C'est la grande sensation, c'est pire que l'amour, phénoménal", poursuit un autre tandis qu'un troisième explique avoir fait la queue pendant trois heures pour avoir une place ajoutant que "même si la cote n'est pas bonne" il supportera son équipe.
Une pression immense. Mais pour Guy Duget, président délégué du club, cette folie est aussi un danger. "On ne joue pas tous les jours devant 20.000 personnes, c'est énorme pour un petit club comme Granville. C'est incroyable l'engouement, la télé, les média. Ca fait qu'on a quand même beaucoup de jeunes qui auront une certaine pression", explique celui qui suit les joueurs depuis plusieurs mois.
Pour fuir la pression, l’équipe a donc quitté Granville mercredi matin pour Port-en-Bessin à une centaine de kilomètres pour s'isoler et se concentrer.