"Ça ne tombe pas du ciel", sourit Nathalie Dechy. Entourée de l'ancien tennisman et désormais directeur de Roland-Garros Guy Forget et de notre consultant Cédric Pioline, l'ex-joueuse a évoqué les sacrifices nécessaires pour atteindre le plus haut niveau, vendredi dans la matinale d'Europe 1, radio officielle du tournoi.
"Comme un boxeur ou un musicien"
Pour Guy Forget, le sport et la douleur ne sont "pas incompatibles". "Comme un boxeur ou un musicien qui va répéter ses gammes cinq heures par jour : on peut prendre du plaisir dans le travail. C’est ça qu’on essaye d’inculquer à nos meilleurs, garçons, à nos meilleures filles. (...) Le match, c'est la partie visible de l'iceberg. Tout ce qui est sous l'eau, c'est le travail qu'on fait dans l'ombre."
"Oui, j'en ai bavé", renchérit Cédric Pioline. "On est entre quatre et six heures dans le boulot, sur le court, avec le physique, les soins. (…) Le sportif de haut niveau doit avoir un rapport spécial avec la souffrance. Il faut un petit peu aimer ça et prendre du plaisir. (...) On doit vivre dans le présent, ne pas trop se projeter."