Pas facile d'exister dans l'ombre de la meilleure équipe de l'histoire du sport collectif français. Pour les handballeuses françaises, se faire une place à côté des "Experts" passe par des succès dans les grandes compétitions. Première occasion à saisir : le Mondial 2015, au Danemark. Pour leur entrée dans la compétition, les filles du sélectionneur Alain Portes affrontent l'Allemagne, lors de la première phase. Mais les Bleues peuvent-elles faire aussi bien que leurs homologues masculins, champions du monde en titre ?
- Les derniers résultats : pas de médailles, mais des promesses
Depuis 2013, l'équipe de France a tourné la page d'Olivier Krumbholz, l'ancien coach historique, de tous les succès des Bleues. Avec lui, les Françaises ont émergé au niveau international, remportant le Mondial 2003, l'argent aux Mondiaux 1999, 2009 et 2011, et le bronze aux Euro 2002 et 2006, au point de devenir une des meilleures équipes au monde. Après 15 ans en poste (1998-2013), Olivier Krumbholz a pourtant été limogé en juin 2013, notamment en raison de JO 2012 décevants, achevés sans médailles. C'est désormais Alain Portes qui a pris en main les Bleues pour tenter d'opérer la transition.
Avec lui, la Françaises ont affiché de belles promesses mais n'ont pas encore réussi à accrocher une médaille. Après un bon début de parcours au Mondial 2013, ses filles ont déçu en s'inclinant en quarts de finale contre la Pologne, pourtant abordable sur le papier. Au final, cette campagne s'achèvera sur une frustrante 6e place. Rebelote à l'Euro 2014, terminé à la 5e place. "Depuis une vingtaine d'années on a été de toutes les compétitions internationales, peu de pays peuvent se vanter d'avoir une telle régularité. Il ne nous manque souvent pas grand chose, il faut qu'on bosse pour y arriver", concède Camille Ayglon, une des joueuses de l'équipe de France.
- L'ambition : monter sur le podium
Malgré ces désillusions, les handballeuses ont l'ambition de monter sur le podium cette année. Première étape : passer la première phase. Les Françaises ont hérité d'une poule abordable et devraient facilement s'en sortir, sauf cataclysme. Si elles ont hérité du Brésil, champion du monde en titre, et de l'Allemagne, un adversaire difficile, le Congo et l'Argentine ne devraient pas leur poser de problèmes.
Mais les huitièmes de finale promettent aux Françaises une toute autre opposition. En effet, les filles d'Alain Portes affronteront un redoutable adversaire : soit la Norvège, championne olympique et d'Europe en titre, l'Espagne, finaliste de l'Euro, ou encore la Russie et la Roumanie. Pour décrocher leur billet pour les JO de Rio, l'été prochain, les handballeuses n'ont de toute façon pas le choix : seul le vainqueur sera qualifié directement pour le Brésil. Les autres devront, dans le meilleur des cas, passer par un tournoi de qualification olympique. Les Françaises, jamais médaillées aux Jeux Olympiques, rêvent de décrocher enfin leur graal. Pour se faire enfin une place aux côtés des "Experts".