"Parfois les mous peuvent atteindre la perfection", a ironisé jeudi François Hollande, en référence au Tchécoslovaque Antonin Panenka qui a marqué l'histoire du football avec un penalty marqué d'une simple pichenette, une technique qui porte désormais son nom.
Métaphore filée. S'exprimant devant un parterre d'écrivains ayant chacun écrit un texte consacré à un joueur de football, pour un ouvrage collectif qui sortira en librairies en mai, le chef de l'État a filé la métaphore entre football et parcours politique, avec pour exemple ce célèbre penalty marqué par Panenka en finale du championnat d'Europe des Nations 1976, contre l'Allemagne. "Ça c'était un ballon tout mou. Parfois les mous peuvent atteindre la perfection, la subtilité, l'élégance, la surprise", a développé le président de la République devant l'auteur de bande-dessinées Enki Bilal, l'écrivain Philippe Delerm ou le président de l'Académie Goncourt Bernard Pivot.
"Courir ne sert pas forcément à grand chose". "Et donc une 'feuille morte' (tir flottant sans aucune puissance, ndlr) est restée dans toutes les mémoires. Je ne sais pas si ce sera possible de donner son nom", a poursuivi François Hollande, dans une référence voilée à son quinquennat, "mais une Panenka c'était le talent pur..." Évoquant la mémoire de Johan Cruyff, le mythique N.14 néerlandais, décédé fin mars, le chef de l'État a enchaîné en développant sur les avantages parfois de la lenteur : "Cruyff avait cette formule, 'courir ne sert pas forcément à grand chose, c'est le ballon qui doit aller vite' Ça mérite une réflexion..."