Le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët a "toujours lutté contre toutes les discriminations dans le football", l'a défendu mardi soir le sélectionneur Didier Deschamps, après les propos du dirigeant, ayant différencié lutte contre le racisme et homophobie dans les stades.
Le sélectionneur s'est exprimé à l'issue de la victoire de la France contre Andorre (3-0), pour les qualifications à l'Euro 2020. "Tous les services dans la Fédération vont dans ce sens-là pour qu'il y ait le moins de problèmes possibles dans le football", a poursuivi le champion du monde 1998.
Passe d'armes entre Le Graët et la ministre des Sports
"On aspire tous à ce qu'il n'y ait pas de problèmes. Il y en a forcément, et c'est aux instances, y compris le ministère des Sports, de faire en sorte de trouver les meilleures solutions pour que le football, qui est le sport le plus populaire, a toujours eu la faculté d'unir et de réunir les gens, le reste, et que ce ne soient pas les minorités qui puissent venir nuire à la beauté de ce sport", a-t-il ajouté.
Ces déclarations font suite à une nouvelle passe d'armes entre Le Graët, qui s'est dit opposé à l'interruption des matches de championnat en cas de manifestations homophobes dans les stades et à demandé mardi aux arbitres de ne plus le faire, et la ministre des Sports Roxana Maracineanu, qui a jugé plus tard dans la journée "erronée" la "position qu'a prise Noël Le Graët en faisant une différenciation entre homophobie et racisme".
Le président de la FFF avait, en effet, assuré sur France Info qu'il "arrêterait un match pour des cris racistes" mais que c'était une "erreur" de vouloir le faire pour des manifestations homophobes.
Les deux personnalités ont passé la soirée côte à côte dans la tribune officielle du Stade de France.