L'arbitre de Monaco-Nîmes a menacé d'arrêter la rencontre de Ligue 1 dimanche après-midi après des chants hostiles à la Ligue professionnel de football ("La Ligue, on t'encule") venant du parckage des supporters nîmois. Une scène qui s'était déjà produite samedi à Brest.
Des consignes passées aux arbitres
Alerté par l'arbitre Amaury Delerue à la 22e minute du match qui a entendu des chants "La ligue on t'encule" ou encore "LFP, va te faire enculer", le speaker du stade Louis-II de Monaco a lancé un avertissement au public, accueilli par des sifflets. Le match a repris dans la foulée alors que des supporters monégasques lançaient des chants similaires.
Des consignes ont été adressées aux arbitres avant le début de la saison pour faire cesser les chants à caractère homophobe durant les matches. Le 16 août, le match de Ligue 2 entre Nancy et Le Mans a été arrêté quelques minutes par l'arbitre après un chant visant la LFP, une première en France. Cela faisait suite à un premier avertissement du speaker concernant un chant hostile au grand rival des Nancéiens, Metz ("Les Messins sont des pédés"). La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, avait adressé par la suite ses "félicitations" à l'arbitre Mehdi Mokhtari pour avoir décidé d'interrompre le match "pour injures homophobes", dans un message sur Twitter.
Moqueries et banderoles
Depuis, des supporters prennent la ministre pour cible sur les réseaux sociaux et dans les stades, avec des formules moqueuses qui appuient sur la difficulté de définir ce qu'est un acte homophobe et ce qui ne l'est pas. À Angers, samedi soir, une banderole a ainsi brièvement été brandie dans le kop lors de la rencontre Angers-Metz arbitrée par Stéphanie Frappart : "Arbitre enculée, est-ce homophobe pour une femme ?"
Dans un communiqué mercredi, la Ligue a indiqué que la commission de discipline examinerait le mercredi 28 août les dossiers des matchs de L1, L2 et Coupe de la Ligue "pour lesquels des chants injurieux et/ou homophobes ont été consignés dans les rapports d'après match".