La joueuse de tennis italienne Sara Errani a été contrôlée "non négative" au début de l'année à un stimulant hormonal prohibé, ont rapporté lundi deux journaux italiens. Des traces de letrozole, contenu dans un médicament utilisé pour le traitement du cancer du sein, ont été décelées dans l'urine de la 98ème joueuse mondiale lors d'un contrôle effectué par la Fédération internationale de tennis (ITF), rapportent La Gazzetta dello Sport et le Corriere della Sera. Le contrôle avait été effectué en février au domicile de la joueuse de tennis, selon la presse.
Suspension de deux mois. Âgée de 30 ans, finaliste à Roland-Garros en 2012 et parvenue à la 5ème place au classement mondial en 2013, Sara Errani vient tout juste de réintégrer le classement des 100 meilleures joueuses mondiales. Lundi, elle a été suspendue deux mois pour avoir enfreint le règlement antidopage, a annoncé la Fédération internationale de tennis : "un tribunal indépendant désigné selon le programme antidopage dans le tennis a découvert que Sara Errani a enfreint le règlement antidopage et ses résultats ont été annulés. Elle est suspendue deux mois à compter du 3 août 2017", écrit l'ITF sur son site Internet. "Des traces de letrozole ont été décelées dans l'échantillon fourni par Sara Errani, le 16 février 2017 lors d'un contrôle hors compétition", ajoute l'ITF.
Ses résultats entre février et juin annulés. "Lors de son audience du 19 juillet, le Tribunal indépendant a décidé d'annuler tous les résultats obtenus entre le 16 février et le 7 juin 2017 après avoir analysé les faits et entendu les arguments de la défense", conclut l'ITF. Sara Errani a réagi en affirmant avoir pris le produit "par contamination accidentelle" en raison de la prise d'un médicament contenant du letrozole par sa mère. "Je n'ai jamais pris de produits interdits dans ma carrière et dans ma vie", écrit-elle dans un communiqué. "Cependant, cette substance (letrozole) est présente dans le Femara, un médicament que ma mère utilise quotidiennement depuis 2012 à des fins thérapeutiques après une opération d'un cancer au sein. Par conséquent, il était présent dans la maison où j'habite", ajoute la joueuse.
Le rameur italien Niccolo Mornati, quatre fois médaillé aux championnats du monde, avait été contrôlé positif en 2016 au même produit, qui peut avoir un effet anabolisant "marginal" et masquer l'absorption de testostérone.