Le 29 octobre, des dizaines de skippers se lanceront dans la course de la Transat Jacques-Vabre avec parmi eux, Thomas Coville, dans l'équipe de Sodebo depuis plus de vingt ans. Pour le Studio des Légendes avec Jacques Vendroux, le navigateur revient ce samedi sur ses courses passées et les méthodes qu'il a acquises au cours du temps pour allier sommeil et effort physique sur une longue durée.
Contrairement à la Route du Rhum qui se fait en solitaire, la Transat Jacques-Vabre se déroule en duo de navigateurs, ce qui permet justement plus de temps de sommeil. "On dort carrément plus. Là, tu peux vraiment avoir une routine de quart. Il y a des moments assez sympa, quand le mec dort bien et que toi, tu peux tenir encore un peu, tu le laisses dormir. Mais là, on parle d'une heure et demie ou deux heures", précise Thomas Coville, avant de faire part de son expérience en solitaire. "Je m'autorise des siestes qui ne font jamais plus de 23 minutes. Parce qu'après, je tombe dans un sommeil paradoxal duquel j'ai du mal à me réveiller", explique-t-il.
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Un corps relâché, mais un cerveau toujours éveillé
Tout au long de sa carrière, le navigateur est donc parvenu à trouver le système idéal pour résister aux rudes conditions d'une course telle que la Route du Rhum, ou le Vendée Globe qui se déroule également en solitaire. Se laisser porter par des siestes trop longues peut en effet être contreproductif et mener à plus de fatigue ou une mauvaise humeur, selon l'invité d'Europe 1, "alors que 23 minutes, c'est vraiment la séquence où mon corps s'est reposé, où musculairement, je me suis relâché. Le cœur est redescendu à un rythme cardiaque aux alentours de 65 à 70 pulsations par minute. Mais par contre, le cerveau lui est encore là, donc je sais si je suis allé vite ou pas vite quand je me réveille", conclut-il.
Mais le sommeil n'est pas le seul paramètre auquel les skippers doivent apporter des ajustement lors d'une course. La capacité de concentration diffère, elle aussi, et l'une des astuces de Thomas Coville est abordable : allumer sa radio pour y écouter du jazz, qu'il apprécie particulièrement. Pour ce dernier, "le jazz c'est un peu comme notre discipline, c'est en perpétuelle recherche, c'est jamais parfait", décrit enfin le skipper français, qui se prépare à remettre toutes ces techniques en pratique à la fin du mois pour la Transat Jacques-Vabre.