En 2012, Teddy Riner avait refusé d'être candidat au prestigieux rôle de porte-drapeau de la délégation olympique française pour les Jeux olympiques de Londres. "Je trouvais que légitimement parlant, j'étais trop jeune. Et je n'avais pas de titre olympique", explique-t-il à Europe 1. Ne voulant pas "déshonorer et ne pas respecter tous ceux qui ont été porte-drapeau", le judoka a attendu son tour.
Réponse imminente. "Aujourd'hui, j'ai grandi, j'ai mûri et j'ai une médaille d'or olympique", poursuit Teddy Riner. "Je peux me permettre de me mettre un peu de pression sur les épaules." Le champion est candidat pour porter l'étendard tricolore à Rio. Comme Tony Parker, Céline Dumerc et Renaud Lavillenie, entre autres, le judoka sera fixé sur son sort dimanche 24 juillet. Et pour la première fois, ce sont les athlètes eux-mêmes - à raison de deux ambassadeurs par fédération représentée aux Jeux - qui choisiront leur chef de file. Auparavant, cette mission était assurée par cinq membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
"Une pression". Assurant que "faire campagne ne l'intéresse pas", Teddy Riner reconnaît qu'il vivrait "un moment magique" s'il était désigné par ses pairs. "Ce serait une fierté de me voir porter le drapeau, et rentrer avec l'équipe de France dans ce stade olympique", confie le champion. "Mais c'est une pression de porter le drapeau !", poursuit-il. "Il faut avoir du courage, du charisme, ce n'est pas une tâche facile. Rester pendant des heures avec le drapeau tendu…" C'est tout le mal qu'on lui souhaite.