Les volleyeurs Pierre Pujol, Earvin Ngapeth et Jenia Grebennikov tenteront de rapporter une médaille de Rio. 1:42
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François Clauss avec T.M. , modifié à
EFFERVESCENCE - Au total, ils seront 10.000 athlètes à Rio, dont 395 Français. Tous arrivent en ce moment au Village olympique avec beaucoup d'excitation. 
REPORTAGE

Ça y est, c'est parti ! Le football féminin a donné le coup d'envoi des jeux Olympiques de Rio mercredi à 13h locales (18h heure française), avec le duel entre la Suède et l'Afrique du Sud, au stade olympique de Rio, devant des tribunes presque vides. Car officiellement, la compétition ne sera lancée que vendredi, avec la cérémonie d'ouverture et le fameux allumage de la flamme au stade Maracana. La plupart des athlètes commencent d'ailleurs seulement à arriver.

"J'en rêve depuis gamin". Pour se rendre compte de l'importance du rendez-vous, il suffit d'observer leurs regards brillants, teintés d'émotion dès l'atterrissage de leur avion à Rio. Pour la plupart des athlètes, cela fait quatre ans qu'ils transpirent, qu'ils multiplient les efforts dans l'anonymat le plus total d'un gymnase, d'un stade ou d'un plan d'eau perdu sur le territoire. Quatre ans d'efforts portés par un rêve, un seul : celui par exemple du représentant français en canoë slalom, Denis Gargaud-Chanut. "J'en rêve depuis gamin. C'est comme un film qu'on aime bien, qu'on a vu dix fois. Donc tous les jours je rêve, je sais comment ça se passe. Je laisse venir les émotions et j'ai appris à les gérer."

Entendu sur europe1 :
Si j'ai l'occasion de croiser Usain Bolt, je ferais mon petit selfie, comme tout le monde.

Gérer les émotions, bien sûr, mais aussi profiter de cette incroyable ambiance d'un Village olympique où se côtoient 10.000 athlètes venant de 200 pays. Le volleyeur Earvin Ngapeth n'en perd pas une miette : "J'ai vu les handballeurs, j'étais tout content parce qu'on ne se croise jamais. Nous, on n'a pas cette expérience olympique. Si j'ai l'occasion de croiser Usain Bolt, je ferais mon petit selfie, comme tout le monde", confie-t-il avec son sourire caractéristique.

Deux réalités qui se côtoient. Les athlètes ne restent pas pour autant enfermés dans leur bulle, éblouis par cette ville de Rio qui incarne tous les rêves, mais qui concentre aussi tous les maux de notre époque. "On va découvrir Rio, les plages de Copacabana, d'Ipanema, tout ça. On s'amuse bien, c'est cool. Mais après quand on rentre à Deodoro pour s'entraîner, on traverse toutes les favelas et c'est vrai que c'est quand même une pauvreté omniprésente. Ce n'est pas évident", explique le kayakiste Sébastien Combot. C'est peut-être aussi cela, la magie des Jeux : de nous offrir, dès ce mercredi, une vraie parenthèse enchantée.