Dix-sept agences nationales antidopage ont réclamé jeudi l'exclusion de la Russie des JO-2018 de PyeongChang (9-25 février) en raison de son implication dans "l'un des plus grands scandales de dopage dans l'histoire du sport". Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de deux jours à Denver (Colorado), les responsables de 17 agences nationales, dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ont estimé que "les JO 2018 étaient menacés par une crise du dopage".
"Les responsables et organisations sportives d'un pays ne doivent pas recevoir d'accréditations pour les JO quand ils violent intentionnellement la réglementation et volent des sportifs propres", ont-ils indiqué, en référence aux JO 2014 de Sotchi où les autorités russes avaient mis en place, avec l'aide des services secrets, un système permettant à leurs sportifs ayant eu recours au dopage, de ne pas être contrôlé positif.
Un dopage institutionnalisé. Ils appellent les instances internationales à édicter à l'instar de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) des critères permettant aux sportifs russes de participer aux JO 2018 "de façon indépendante et neutre" lorsqu'ils se sont soumis à des protocoles sérieux de contrôles antidopage.
La Russie a mis en place un système de dopage d'Etat, comme l'a révélé le rapport McLaren, ce qui avait conduit certaines fédérations internationales à priver les sportifs russes des JO 2016 de Rio. Le Comité international paralympique (IPC) qui avait privé tous les sportifs russes des jeux Paralympiques 2016, a annoncé mercredi que les sportifs paralympiques russes sont autorisés à disputer certaines épreuves qualificatives pour les JO 2018 sous drapeau neutre, tout en maintenant la suspension de la Russie au moins jusqu'en novembre.