La Corée du Sud avait lancé une enquête après des coupures d'internet lors de la cérémonie d'ouverture.
Des espions militaires russes ont-ils piraté des centaines d'ordinateurs des organisateurs des Jeux olympiques de Pyeongchang en se faisant passer pour des pirates nord-coréens ? L'information a été rapportée dimanche par le Washington Post, citant des sources du renseignement américain. Au lendemain de l'ouverture des JO le 9 février, la Corée du Sud avait annoncé le lancement d'une enquête pour tenter de comprendre pourquoi plusieurs sites des JO 2018 avaient été victimes de coupures intempestives d'internet au moment de la cérémonie d'ouverture.
Des ordinateurs contrôlés dès début février. Selon les responsables non identifiés cités par le Washington Post, l'agence de renseignement militaire russe GRU avait dès début février pris le contrôle de 300 ordinateurs liés à l'organisation des Jeux olympiques. Ils ont piraté des routeurs en Corée du Sud et y ont déployé un logiciel malveillant, qui peut recueillir des informations ou paralyser des réseaux.
Les responsables américains n'étaient pas en mesure de dire si ces hackeurs sont à l'origine des dysfonctionnements pendant la cérémonie, mais ils ont souligné que leur prise de contrôle des ordinateurs des JO de Pyeongchang, desquels la Russie a été exclue pour dopage, était "inquiétante". D'autant qu'ils ont utilisé des adresses IP nord-coréennes pour faire croire que l'attaque venait de Pyongyang, utilisant la tactique dite du "faux drapeau", selon ces mêmes responsables.