Belle journée pour le camp français dimanche à Pyeongchang. Qui, en outre, s’est terminée en apothéose, avec le titre de Martin Fourcade, pour quelques centimètres, sur la mass start. Et qui avait débuté par la médaille de bronze pour Alexis Pinturault sur le géant et par une breloque du même métal pour les fondeurs français en relais 4x10 kilomètres. La France compte désormais 10 médailles, dont quatre en or.
Le (très) grand bleu. Il y a quatre ans, aux Jeux de Sotchi, Martin Fourcade avait échoué pour une poignée de centimètres à remporter le titre olympique sur la mass start. L’histoire a bien failli bégayer à Pyeongchang. Mais cette fois, elle a basculé dans le bon sens pour le biathlète français. Et ça change tout. D’abord parce qu’il remporte là, d’un souffle, au terme d’un sprint haletant face à l’Allemand Schempp, sa deuxième médaille d’or après celle de la poursuite.
Ensuite parce qu’avec ce quatrième titre olympique, Martin Fourcade efface des tablettes le grand Jean-Claude Killy, son modèle, son idole, pour devenir l’athlète français le plus titré de l’histoire des Jeux olympiques, rien que ça. Il rejoint même au Panthéon les escrimeurs Christian d’Oriola et Lucien Gaudin, seuls quadruplés médaillés d’or aux Jeux avant ce dimanche de gloire.
Le bleu de chauffe. Quatre Français dans les sept premiers, mais un seul sur le podium. Magnifique sur une course de Coupe du monde, le résultat des Français lors du géant n'est finalement que frustration pour les Jeux olympiques. Seul le bronze d’Alexis Pinturault est venu garnir le panier à médailles de l’équipe de France olympique, alors que les autres tricolores ne sont pas loin (Thomas Fanara 5ème, Victor Muffat-Jeandet 6ème, Mathieu Faivre 7ème). D’autant plus frustrant que le bronze d’Alexis Pinturault aurait pu se transformer en argent, à quatre centièmes près, le retard du Français sur le Norvégien Henrik Kristoffersen, auteur de la "remontada" du jour, de la 10ème à la deuxième place à l’issue de la seconde manche.
En revanche, l’or était hors de portée. Promis à Marcel Hirscher, il a logiquement échu à l’ogre autrichien. Jamais titré sur les Jeux avant Pyeongchang, voilà le sextpuple vainqueur de la Coupe du monde déjà vainqueur de deux médailles d’or, après celle du combiné. Et il reste le slalom, dont il sera le grand favori jeudi, et l’épreuve par équipes…
Les beaux bleus. Les larmes de tristesse de Maurice Manificat se sont transformées en larmes de joie. Très déçu après sa cinquième place sur le 15 km vendredi, le leader de l’équipe de France de ski de fond a retrouvé le sourire à l’issue du relais 4x10 km. Accompagné de Jean-Marc Gaillard, de Clément Parisse et d’Adrien Backscheider, il a remporté une superbe médaille de bronze, derrière les intouchables Norvégiens et Russes, qui courent sous bannière olympique, mais devant les excellents Suédois. Un véritable exploit pour les Bleus, quatre ans après celui de Sotchi, où ils avaient également remporté le bronze, au nez et à la barbe des favoris Norvégiens.
Trop Bleus. Les autres Français en lice dans la nuit n’ont pas brillé. Benoit Burrati, 21ème, et Antoine Adelisse 30ème et dernier, ont été éliminés dès les qualifications du slopestyle masculin en ski acrobatique. Mais à 20 et 21 ans, leur carrière est encore devant eux.