"Ces allégations sont au-delà de notre entendement", a estimé jeudi Toshiro Muto, le directeur général du comité d'organisation des Jeux olympiques 2020 à Tokyo. Il répondait aux accusations de corruption sur l'attribution de l’événement. "Il est clair que les Jeux 2020 ont été attribués à Tokyo parce que notre ville proposait le meilleur dossier", a-t-il insisté.
La justice française enquête depuis décembre sur des soupçons de corruption dans l'attribution des Jeux de Rio l'été prochain et de Tokyo en 2020. Cette enquête du parquet national financier (PNF) est consécutive à celle qui a conduit à la mise en examen début novembre de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack.
Accusation de plagiat. Tokyo rebondit d'une crise à une autre depuis qu'elle a battu Madrid et Istanbul pour obtenir les JO 2020. En juillet 2015, le Premier ministre Shinzo Abe avait déjà annoncé l'annulation du projet de stade olympique en raison de son coût, évalué à 2 milliards de dollars (1,83 million d'euros). Des accusations de plagiat ont ensuite obligé les organisateurs à changer de logo, puis la justice française a lancé son enquête.
Trois fois plus cher que Rio. Sur l'autre point polémique, le coût de l’événement, Tokyo a déclaré lutter pour contrôler l'escalade, avec la crainte que le montant total dépasse les 15 milliards de dollars (13,70 milliards d'euros), six fois les dépenses prévues et trois fois plus que Rio. "Le budget augmente naturellement, comme le coût de la vie et les changements de plans", a expliqué Toshiro Muto, ancien directeur de la Banque du Japon. "Les prix de la construction au Japon sont parmi les plus élevés du monde. Cela étant, je pense que le budget est raisonnable. Nous surveillons de très près ces coûts, et ferons des ajustement annuels. Le public doit supporter le moins possible de frais", a-t-il encore affirmé.
Les attentes sont élevées pour l'économie japonaise, qui devrait bénéficier des Jeux à hauteur de 263 milliards de dollars de revenus supplémentaires jusqu'à 2020, soit 240 millions d'euros.