Nous sommes à un an jour pour jour des Jeux Olympiques de Paris, ce qui ne provoque pas l'enthousiasme de tout le monde. Certains craignent notamment un débordement budgétaire bien que ces Jeux s'annoncent être parmi les moins chers organisés au 21e siècle.
À un an des Jeux Olympiques , il est temps de faire les comptes et de s'intéresser au budget qui lui est consacré. Certains craignent que les dépenses finales pour l'événement international ne dépassent les 8 milliards d'euros initialement convenus. Pourtant, même si ce chiffre paraît démesuré, les jeux de l'année prochaine s'annoncent être les moins chers ayant organisé lors du 21e siècle. Les éditions de ces dernières années en sont l'exemple, puisque celle de Londres a coûté 12 milliards d'euros et celle de Sotchi a fait élever la note jusqu'à 37 milliards d'euros en 2014. À côté, la facture parisienne a des airs de soldes d'été.
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Création de 109.000 emplois
Mais attention, si le budget parisien semble pour l'instant raisonnable, il est déjà supérieur de 2 milliards d'euros à l'enveloppe annoncée en 2017. Il est donc légitime de se demander de quelle façon le budget est concrètement réparti. Pour Sylvain Bersinger, le chef économiste au cabinet Asterès, ces dépenses représentent un investissement en termes d’emploi. "C'est à peu près la moitié pour la construction d'infrastructures et environ la moitié, donc à peu près 4 milliards pour l'organisation proprement dite : la logistique, la communication, l'informatique, etc", détaille-t-il. "On estime qu'elles ont engendré la création de 109.000 emplois et de 9,3 milliards d'euros de valeur ajoutée sur l'année 2024."
La hausse du budget serait donc compensée, mais à condition que la facture n'explose pas. Depuis les JO de Sydney en 2000 , chaque ville hôte excède son budget initial. L'envolée des prix est donc, elle aussi, une vieille tradition olympique.