Les députés ont voté jeudi la création d'un nouveau programme budgétaire en vue des jeux Olympiques de 2024, qui sera doté en 2018 de 58 millions d'euros pour réaliser des études préalables aux futurs chantiers d'infrastructure. Lors de l'examen du budget Sport pour 2018, les députés ont adopté un amendement défendu par la ministre des Sports Laura Flessel qui crée un programme budgétaire ad hoc "Jeux olympiques et paralympiques 2024" destiné à "porter les financements en provenance de l'État en vue de la préparation de la compétition, d'un montant d'un milliard d'euros sur la période". "Cette ligne permettra de suivre chaque année les dépenses de l'Etat pour les jeux Olympiques", a souligné la rapporteure Perrine Goulet (LREM).
Etudes préalables aux constructions. Pour 2018, ce programme est de 58 millions d'euros en autorisations d'engagement (et 48 millions d'euros en crédits de paiement) afin de pouvoir réaliser "des études préalables aux futurs chantiers d'infrastructures de la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo)". Le dossier de candidature prévoit notamment la construction d'une piscine olympique pour les épreuves de natation et les villages des athlètes et des médias, qui auront vocation à être transformés en logements, ainsi que d'une salle de 8.000 places. Le budget d'investissement pour les JO-2024 est estimé à 3,3 milliards d'euros, alimenté pour moitié par de l'argent public (1 milliard d'euros de l'Etat et 500 millions des collectivités territoriales).
Un rapport sur les dépenses pour les JO chaque année. En dépit des réticences de Laura Flessel, les députés ont également demandé à l'unanimité au gouvernement de produire chaque année, en annexe du budget, un rapport sur les dépenses publiques engagées pour les JO. "Le coût de l'organisation des JO a souvent été sous-estimé, comme le montrent les exemples de Pékin, Londres ou Rio. Même si les risques d'un dépassement sont limités en raison des caractéristiques du projet de Paris 2024, il paraît indispensable que les parlementaires disposent chaque année d'une vision précise de l'ensemble des dépenses publiques engagées", souligne dans cet amendement Perrine Goulet au nom de la commission des Finances. "La notion de 'dépenses publiques' est à prendre dans son sens le plus large, incluant crédits budgétaires, dépenses des collectivités et des établissements publics, ainsi que les dépenses fiscales", précise le texte.
Budget des Sports : 481 millions d'euros. Hors JO, le budget des Sports voté jeudi atteint 481 millions d'euros, soit une baisse de 7%. Cette somme se décompose en deux parties: 348 millions proviennent des crédits sports proprement dit et 133 millions du CNDS (Centre national pour le développement du sport). Le CNDS voit ses recettes fiscales affectées divisées par deux. Cette baisse est censée être compensée par la réorientation des missions du Centre, qui se concentrera sur les missions de proximité et cessera de financer les grands équipements. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin s'est cependant engagé à abonder les crédits du CNDS "de 20 à 30 millions d'euros" à l'occasion du projet de loi de finance rectificative de la fin de l'année.