Paris dévoile les détails de son projet olympique pour 2024 qui devrait consacrer une vision centrée sur la jeunesse, la maîtrise des coûts et l'héritage, lors d'une cérémonie à la Philharmonie mercredi après-midi. Sites, budget, philosophie, avenir des équipements... Les thèmes de la candidature sont déclinés dans un dossier qui sera simultanément remis au CIO sous la forme d'une clé USB.
Des sites au cœur de Paris. On connaît déjà les grandes lignes du projet, notamment en termes d'équipements : stades et arenas existants, comme le Stade de France (cérémonies et athlétisme), Jean-Bouin (rugby), le Parc des Princes (foot) ou Bercy (basket, judo, lutte) y sont associés à d'emblématiques lieux de la capitale comme les Invalides (tir à l'arc), le Grand Palais (escrime, taekwondo) ou le Champ de Mars (beach-volley).
Un budget resserré. Le projet possède, sur le plan des équipements, un énorme atout : excepté le village des athlètes de 17.000 lits prévu sur l'Ile-Saint-Denis et le centre nautique d'Aubervilliers, les équipements existent déjà ou sont programmés et financés, que les JO aient lieu à Paris ou non. Le budget qui sera annoncé dans le dossier sera de fait relativement resserré : 3,2 milliards d'euros pour le volet opérationnel, financé par un subside du CIO et la billetterie, auxquels il faut ajouter 3 milliards d'euros pour les infrastructures dont 1 milliard pour les constructions spécifiques aux JO (rénovation du stade de France, construction de la piscine) et 1,7 milliard pour le village au financement duquel devraient prendre part des investisseurs privés.
Un avantage pour la Seine-Saint-Denis. Inspirés par l'exemple de Londres 2012, les porteurs du projet entendent mettre l'accent sur l'héritage, matériel et immatériel, que laisseraient des jeux Olympiques en Ile-de-France. Il sera forcément question de la Seine-Saint-Denis. Territoire phare des JO-2024, le département le plus jeune, et l'un des plus pauvres de France, bénéficierait en effet d'une sérieuse réhabilitation comme l'East End de Londres il y a dix ans.