"Le Cojo (comité d'organisation) a toujours dit qu'il n'y avait pas de plan B quant à la localisation de ces épreuves", a dit Marc Guillaume, le préfet de la région Ile-de-France, devant la presse. Début août 2023, la répétition générale de l'épreuve de natation en eau libre avait viré au cauchemar pour les organisateurs, forcés de l'annuler en raison de seuils de qualité d'eau du fleuve nettement dépassés, après un épisode pluvieux de très forte intensité.
Dans un récent entretien accordé à l'AFP, la championne olympique en titre de la spécialité, la Brésilienne Ana Marcela Cunha n'a pas caché sa "préoccupation". "Mais (les organisateurs) insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas", a-t-elle déploré, réclamant "un plan B au cas où cela ne serait pas possible de nager" dans la Seine.
Des menaces de dégradations pour l'eau de la Seine
"Nous travaillons à ce que les épreuves se tiennent dans la Seine", lui a répondu Marc Guillaume. "Si les prélèvements d'eau qui seront réalisés dans la Seine montrent qu'on a des difficultés, il faut décaler les épreuves (...) avec les jours de contingence" prévus, soit "un ou deux jours", a-t-il développé.
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Prévues entre le pont Alexandre-III et la tour Eiffel, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août) et de nage en eau libre, désormais appelée natation marathon (8 et 9 août), restent menacées par de fortes précipitations qui dégraderaient l'eau de la Seine, via le rejet dans son lit des eaux usées mélangées aux eaux pluviales.
1,4 milliard d'euros d'investissement pour rendre le fleuve baignable
Depuis une décennie, l'État et les collectivités locales franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros dans des travaux destinés à rendre le fleuve baignable pour le grand public, sur des sites définis et sécurisés, au lendemain des JO 2024.
Un bassin de stockage pouvant accueillir près de 50.000 m3, soit l'équivalent de 20 piscines olympiques, est ainsi en voie d'achèvement près de la gare d'Austerlitz, entre autres ouvrages destinés à limiter et/ou nettoyer les rejets d'eaux usées. "Il reste statistiquement quelques pluies dans l'année pour lesquelles ces capacités de stockage ne suffiraient pas", a reconnu Marc Guillaume, pour qui "l'objectif de dépolluer à 75 % sera tenu".