Accueillis par plusieurs élus et responsables sportifs français, deux membres du ministère de la Jeunesse et des Sports ukrainien et un responsable du Comité olympique du pays envahi par la Russie ont pu découvrir les infrastructures du Centre de ressources, d'expertise et de performance sportive (Creps) Île-de-France.
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Guidés par le directeur du centre, Michel Godard, la délégation a notamment visité les chambres destinées aux athlètes, un gymnase, plusieurs salles d'entraînement, un terrain de hockey sur gazon et un terrain de beach volley. Une partie des équipements visités sont encore en chantier mais tout sera prêt d'ici "fin mars 2024", a assuré la direction.
Important de soutenir les sportifs
"Voir tous ces équipements, c'est sûr que ça nous émeut", a commenté la vice-ministre ukrainienne chargée des Sports, Ludmila Panchenko, qui a rappelé que des infrastructures sportives de son pays avaient été détruites dans l'offensive russe en Ukraine lancée le 24 février 2022. Cette visite ne constitue pas une "confirmation finale" de la participation de l'Ukraine aux JO, a souligné la délégation.
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Celle-ci interviendra "après la décision du Comité international olympique concernant la participation aux Jeux du pays qui nous a agressé", a rappelé Nataliia Radchuk, la cheffe du département des relations internationales au sein du ministère ukrainien des Sports à l'AFP, en référence à la Russie.
Concernant l'éventuelle participation d'athlètes russes et bélarusses aux Jeux Olympiques, la vice-ministre ukrainienne a souligné que "l'important est de soutenir [les sportifs ukrainiens] dès qu'il y a de l'irrespect du côté des équipes russes" et rappeler l'exigence qu'ils participent "sous bannière neutre".
"Un geste fort"
Côté français, on entretient "l'espoir que [les Ukrainiens] feront le choix du Creps Île-de-France pour la préparation des Jeux", a dit Michel Godard. Ce serait "un geste fort", a déclaré aussi le maire LR de Châtenay-Malabry, Carl Segaud.
Le Creps Île-de-France pourrait accueillir les athlètes pratiquant le taekwondo, l'escrime ou encore la lutte, a indiqué Nataliia Radchuk. Le CIO ne s'est pas encore déterminé sur une éventuelle participation russe ou bélarusse aux JO de Paris. Pour l'instant, il a recommandé aux fédérations internationales de réintégrer à leurs compétitions les sportifs russes et bélarusses sous bannière neutre, pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.