À cinq jours de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, la "pression monte" pour les organisateurs des JO de Paris même s'ils ont été épargnés par la panne informatique mondiale et sont rassérénés par les prévisions d'une météo ensoleillée pour le 26 juillet et la suite de la compétition. "Nous sommes prêts pour cette dernière ligne droite", a lancé dimanche le président du comité d'organisation, Tony Estanguet lors d'une conférence de presse. "La pression monte" avant la cérémonie d'ouverture qui sera "exceptionnelle" et "avec beaucoup d'audace", a-t-il promis.
Après la répétition sans accroc samedi, d'autres sont prévues cette semaine. Tony Estanguet a assuré que les orages en Haute-Marne dans la nuit, en amont de la Seine, n'avaient "pas d'impact" alors que le débit du fleuve a connu des pics ces dernières semaines qui ont compliqué les préparatifs. Ce débit ne doit pas être trop élevé pour que la cérémonie puisse se dérouler comme prévu.
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"Tous les indicateurs sont au vert concernant la Seine", a-t-il ajouté. Le fleuve sera la star de ces JO de Paris, entre la parade fluviale et les épreuves olympiques. La météo semble donc au beau fixe pour vendredi, d'après les indications "très précises" en possession des organisateurs.
Macron lundi au village
Le spectacle artistique continue d'être secrètement gardé. Un piano posé sur une forme noire flottant sur le fleuve au niveau du pont Mirabeau ou des décors drapés d'une bâche blanche au pied du quai Saint-Exupéry sont de timides indications artistiques. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré dans un entretien avec le JDD qu'il n'y avait "aucune menace caractérisée sur la sécurité des Jeux olympiques".
L'hypercentre de Paris et les berges sont désormais bouclées et, pour entrer dans le périmètre, il faut produire un QR code ou une accréditation. Ces restrictions à la liberté de mouvement ne plaisent pas à tous : des scènes de colère de Parisiens bloqués aux points de contrôle apparaissent sur les réseaux sociaux, tout comme d'autres montrant des touristes surpris de ne pas pouvoir visiter des secteurs emblématiques de la Ville Lumière et cantonnés à des rues cernées de barrières métalliques.
Commerçants et restaurateurs parisiens se plaignent d'une "baisse d'activité et de fréquentation inédites" à cette période de l'année, selon un communiqué d'organisations professionnelles. "On fera le bilan après les JO", a balayé Tony Estanguet, répondant à ces critiques par le succès de la billetterie avec 8,8 millions de tickets déjà vendus, un record battu.
Quatre mille places payantes pour la cérémonie restent à vendre, a-t-il précisé au passage. Il a de nouveau salué l'engouement populaire autour du relais de la flamme olympique, qui a attiré plusieurs millions de personnes depuis son arrivée à Marseille le 8 mai.
Plus au nord de la capitale, au Village olympique, le village a déjà accueilli 4.400 athlètes depuis son ouverture officielle le 18 juillet, sur 9.000 athlètes qui doivent y être logés pendant la compétition. Tony Estanguet n'était pas en mesure de préciser dimanche midi si la trentaine de sportifs russes et bélarusses qui doivent participer à titre individuel, étaient déjà arrivés au village.
Le président de la République Emmanuel Macron et le président du Comité international olympique (CIO) doivent s'y rendre lundi, quelques heures avant que Thomas Bach ne lance la 142e session de la Commission exécutive du CIO depuis la fondation Louis Vuitton. Côté organisation, une partie des 45.000 volontaires bénévoles entament dimanche leur dernière série de formations pour peaufiner l'aide indispensable que doivent apporter ces petites mains aux JO.
Légère alerte en revanche sur les transports. Si les acteurs publics s'accordent depuis des semaines pour assurer que tout se passera bien, les incidents qui ont touché vendredi soir plusieurs lignes de RER ont réveillé les craintes. "Je reste humble car ça n'est pas fait", a résumé Tony Estanguet.