Les Jeux olympiques de Pékin se sont terminés sur un constat indiscutable : la France stagne. Avec 14 médailles, les athlètes tricolores en ramènent une de moins qu'à Pyongchang et Sotchi, en 2018 et 2014. Surtout qu'en y regardant de plus près, 13 récompenses proviennent de la fédération française de ski, dont dépend notamment le très prolifique biathlon. Quant à la dernière, en or, le pays la doit au duo Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron.
"On essaye de faire ce qu'on peut sur l'ensemble des disciplines de la glace"
Pourtant, les sports de glace, ce n'est pas uniquement le patinage artistique, c'est aussi le patinage de vitesse, le bobsleigh ou encore le curling... Alors à l'heure d'un bilan pas aussi auréolé qu'espéré, un diagnostic complet est indispensable selon Nathalie Péchalat, présidente de la Fédération française des sports de glace. "On essaye de faire ce qu'on peut sur l'ensemble des disciplines de la glace", rappelle-t-elle au micro d'Europe 1.
Un plan Marshall ?
Mais parmi ce qui fait défaut, il y a un manque de moyens. "Quand je parle de moyens, je parle de moyens humains et financiers, mais également des équipements. Les pistes de curling qui sont quasi inexistantes en France, une piste de bobsleigh coûte un bras." Et face à ces difficultés, il n'y a pas 36 solutions à en croire Nathalie Péchalat : "Oui, je suis assez d'accord pour un plan Marshall." Un projet qui "va faire mal [au portefeuille, ndlr], et ça va être dur parce qu'on ne peut pas être bon partout."
Les Pays-Bas, par exemple, n'ont pas de montagne, mais trustent les podiums grâce à leurs patineurs de vitesse. Huit titres décrochés à Pékin, ce qui leur permet de finir à la sixième place des nations, quatre rangs devant la France.