L'Américain Matthew Centrowitz a remporté la médaille d'or du 1.500 m des Jeux de Rio au terme d'une course historiquement lente qu'il a menée de bout en bout, samedi lors de la dernière soirée au stade olympique.
Lent, très très lent. En 3 min 50 sec 00/100, Centrowitz a devancé l'Algérien Taoufik Makhloufi (2e en 3:50.11), qui était champion olympique en titre, et le Néo-Zélandais Nicholas Willis (3e en 3:50.24), qui avait décroché l'argent aux JO-2008. Il faut remonter aux JO-1932 à Los Angeles pour retrouver une finale du 1500 m plus lente que celle de samedi à Rio.
"Mais c'est une blague !". "Il n'y a rien qui ressemble à ce sentiment. Je ne peux comparer cela à rien que j'aie déjà accompli dans ma vie", a réagi Centrowitz, 26 ans, qui avait pris la 4e place aux JO-2012 et était devenu vice-champion du monde l'année suivante. "Quand je faisais le tour d'honneur, je n'arrêtais pas de crier à toutes les personnes que je connaissais : mais c'est une blague !" "Après 800 mètres, quand j'ai vu que personne ne venait à ma hauteur en tête, je me suis dit maintenant je ne dois plus laisser passer personne", a ajouté le premier américain sacré champion olympique du 1.500 m depuis 1908 (Mel Sheppard à Londres). Les cinq derniers titres olympiques de la spécialité avaient été remportés par un Africain.
"C'est peut-être la course la plus lente, ou l'une des plus lentes de l'histoire, a déclaré le Néo-Zélandais Willis. "Parmi ceux qui donnent habituellement le tempo, personne ne semblait avoir envie d'emballer la course. Notamment parce qu'il n'y avait que deux Kényans dans la course, alors que d'habitude il y en a trois ou quatre." La bataille annoncée entre le champion olympique 2008, le Kényan Asbel Kiprop, et le médaillé d'or de 2012, Taoufik Makhloufi, n'a pas eu lieu, même s'ils se sont bousculés à la cloche, et tous deux se sont fait surprendre par Centrowitz dans une course brouillonne qui s'est déroulée sur un rythme extrêmement lent, correspondant aux chronos qui avaient cours dans les années 1930.
Makhloufi, deuxième médaille d'argent à Rio. Le Kényan Kiprop (6e en 3:50.87), triple champion du monde (2015, 2013, 2011), est le grand perdant de cette course. Makhloufi, qui avait déjà remporté une médaillé d'argent à Rio sur 800 m, derrière le Kényan David Rudisha, est le premier coureur à terminer sur le podium du 800 et du 1.500 m dans les mêmes JO depuis Sebastian Coe en 1984 (or du 1.500 m, argent du 800 m). Souleiman Ayanleh (4e) a manqué de rapporter à Djibouti la deuxième médaille olympique de son histoire pour seulement 05/100.
En 3 min 50 sec 00/100, Centrowitz a devancé l'Algérien Taoufik Makhloufi (2e en 13:50.11), qui était champion olympique en titre, et le Néo-Zélandais Nicholas Willis (3e en 13:50.24). Centrowitz, 26 ans, avait pris la 4e place aux JO-2O12 et était devenu vice-champion du monde l'année suivante. Il a été sacré champion du monde en salle cette année