Le président du Comité international olympique Thomas Bach, décrié après la décision du CIO de laisser les fédérations trancher sur la participation des sportifs russes aux Jeux olympiques de Rio (5-21 août), s'est exprimé sur la question du dopage mardi. Il a appelé à une "révision totale du système de lutte antidopage", à seulement trois jours de l'ouverture des JO.
"Un système plus robuste." Le CIO souhaite "un système de lutte antidopage plus robuste et plus efficace, offrant plus de transparence", a déclaré Thomas Bach alors que l'incertitude plane encore sur le nombre d'athlètes russes admis à participer à la suite d'un rapport évoquant un dopage d'Etat en Russie. "Les événements récents montrent que nous avons besoin d'une révision totale du système de lutte antidopage", a-t-il encore déclaré à l'ouverture de la 129e session du CIO qui réunit la centaine de membres de l'instance. Comme déjà annoncé en juin, le CIO va formuler des proposions lors d'un sommet olympique en octobre et lors d'une conférence extraordinaire de l'Agence mondiale antidopage (AMA) en 2017.
Réponse aux détracteurs.Le président du CIO a également fermement répondu à ceux qui avaient appelé à une suspension totale de la Russie, après les révélations du rapport McLaren mettant en lumière un dopage d'Etat en Russie. Une exclusion totale de l'équipe russe "a été qualifiée par certains 'd'option nucléaire' et des athlètes innocents auraient alors dû être considérés comme des 'victimes collatérales'", a-t-il expliqué, avant d'ajouter qu'une telle comparaison était "hors de toute mesure quand il s'agit de sport. Imaginons un instant les conséquences de 'l'option nucléaire'. Le résultat est la mort et la destruction. Ce n'est pas la mission du mouvement olympique".