Ambiance pour le moins tendue entre les haltérophiles de ces Jeux olympiques de Rio. Après avoir été déchu de sa troisième place pour un contrôle positif, l'haltérophile kirghize Izzat Artykov, premier médaillé des JO exclu pour dopage, a tout simplement accusé son concurrent français Bernardin Kingue Matam de l'avoir dopé à son insu.
Appel et accusation. Le Khrigize, qui a également confirmé qu'il allait faire appel de son exclusion auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), a surtout porté une ahurissante accusation envers son concurrent tricolore. "Je soupçonne l'haltérophile français d'avoir ajouté des produits dopants à ma boisson ou ma nourriture. Tout ce tapage a commencé avec ses déclarations et ses doutes sur ma victoire", a-t-il encore déclaré. Après la compétition, Bernardin Kingue Matam (8ème) avait mis en doute la probité de ses adversaires, expliquant attendre les contrôles antidopage. "Si la Fédération internationale et le CIO font les choses correctement, je pense pouvoir gagner bien quatre places, parce que les cinq premiers ne sont pas 'clean'", avait-il poursuivi.
"Sous le choc." Testé positif à la strychnine (stimulant), Izzat Artykov avait terminé le 10 août 3e de la catégorie des - 69 kg, remportée par le Chinois Shi Zhiyong Shi devant le Turc Daniyar Ismayilov. "Je ne me suis jamais dopé. J'ai remporté ma victoire honnêtement", s'est défendu le Khirgize, affirmant être "sous le choc". Dans un communiqué, l'agence kirghize pour la Jeunesse et les Sports avait auparavant annoncé que la Fédération kirghize d'haltérophilie "prépare un appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS)" contre l'exclusion de son athlète.