Les haltérophiles français ont fini les Jeux olympiques de Rio sans podium, avec pour meilleur classement la septième place de Gaëlle Nayo-Ketchanke, vice-championne d'Europe 2015 et 2016.
Il y avait pourtant de la place. Les leveurs de fonte tricolores visaient bien mieux, dans un paysage de l'haltérophilie mondiale totalement remanié après les suspensions pour dopage de tous les Bulgares et de plusieurs Russes, Kazakhs et Bélarusses.
Mieux qu'à Londres, certes. Les quatre Français en lice à Rio ont cependant signé une plus belle performance qu'à Londres en 2012, où aucun des trois haltérophiles engagés n'avait réussi à soulever la moindre barre. Huitième chez les -69 kg, Bernardin Kingue-Matam s'est déclaré mardi heureux d'avoir été au moins finaliste. Après avoir quitté le plateau, il a cependant mis en cause la probité de ses adversaires, expliquant "attendre le résultat des contrôles antidopage". "Si la Fédération internationale et le CIO font les choses correctement, je pense pouvoir gagner bien quatre places, parce que les cinq premiers ne sont pas 'clean'", a-t-il poursuivi.
80 ans à courir après l'or. De leur côté, Giovanni Bardis et Benjamin Hennequin, vice-champion du monde 2011, ont terminé respectivement neuvième et dixième des -85 kg, alors que Kevin Bouly a fini douzième chez les -94 kg. Désormais entraîneur de l'équipe de France, Venceslas Dabaya, en argent à Pékin en 2008, reste donc le dernier haltérophile français médaillé olympique. Le dernier haltérophile français champion olympique est Louis Hostin, couronné aux JO de Berlin en 1936.