La justice brésilienne a annoncé mercredi avoir autorisé le déblocage de fonds publics au Comité d'organisation des JO Rio-2016, pour garantir la bonne tenue des Jeux Paralympiques de Rio de Janeiro du 7 au 18 septembre.
"Examen de la comptabilité" nécessaire quand même. Un juge du tribunal fédéral de la 2e région de Rio a suspendu une décision judiciaire précédente qui interdisait tout transfert d'argent public au comité Rio-2016 tant qu'il n'aurait pas apporté des gages crédibles sur la transparence de ses dépenses et recettes, selon un communiqué publié sur le site officiel de cette juridiction. Le magistrat a donné droit à un recours présenté par le municipalité de Rio et par le gouvernement fédéral brésilien.
Le juge a néanmoins souligné que la suspension de la décision précédente n'enterrait pas l'action initiée par le ministère public. Il a ainsi estimé "appropriée la poursuite d'un ample examen de la comptabilité" de Rio-2016, "et si nécessaire d'identifier punir les responsables de détournements".
Des athlètes en attente de leurs Bourses. Les finances du Comité d'organisation des JO-2016, financées à 100% par des fonds privés sont à sec, selon ses responsables qui ont appelé les pouvoirs publics à la rescousse. Les Bourses destinées à financer les voyages d'athlètes paralympiques de 40 à 60 pays pauvres n'ont toujours pas été payées par Rio-2016 à leurs fédérations alors qu'elles auraient dû l'être il y a plus de deux semaines.
La corruption, le fléau du pays. "Ce serait une honte pour le Brésil de ne pas faire ces Jeux", avait affirmé lundi le maire de Rio, Eduardo Paes, offrant de débourser jusqu'à 150 millions de réais (42,4 M d'euros) si nécessaire. "Ce qui affecte les Jeux paralympiques, c'est évidemment les faibles ventes de tickets et un manque de sponsors. Mais jusqu'à présent, nous n'avons pas été en mesure de chiffrer exactement de combien d'argent nous allons avoir besoin", a expliqué cette semaine le porte-parole de Rio-2016, Mario Andrada. La question est ultra sensible dans le pays, où le méga scandale de corruption Petrobras ébranle presque toute l'élite politique, trois ans à peine après les manifestations massives contre la lourde facture publique du Mondial-2014 de football.