La flamme olympique est arrivée en Corée du Sud mercredi, à 100 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang, sur fond de ventes de billets peu élevées et de menace nord-coréenne.
Une "journée très symbolique". La médaille d'or sud-coréenne du patinage artistique, Kim Yu-Na, et le ministre sud-coréen des Sports ont transporté la flamme qui brûlait à l'intérieur d'une lampe de sécurité, à l'aéroport d'Incheon, à leur descente d'un avion sud-coréen en provenance de Grèce.
"Aujourd'hui est une journée très importante et symbolique du travail et de la passion que nous avons consacrés à l'organisation d'un des événements sportifs les plus exaltants jamais organisé dans notre pays", a déclaré le président du comité d'organisation, Lee Hee-Beom.
Plus de 2.000 kilomètres à parcourir. Quelque 7.500 personnes ont été sélectionnées pour porter la flamme olympique sur un parcours de 2.018 km à travers la Corée du Sud. Il débutera avec la patineuse artistique You Young, 13 ans, qui ne participera pas aux jeux, compte tenu de son jeune âge.
Une menace nord-coréenne. Les JO, qui auront lieu du 9 au 25 février, suscitent pour le moment peu d'engouement en termes d'achat de billets, sur fond de menace de la Corée du Nord, pays disposant de l'arme nucléaire et situé à seulement 80 km de Pyeongchang, de l'autre côté de la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne. Pyongyang a effectué son sixième test nucléaire en septembre - de loin le plus puissant - et a tiré des missiles qui ont fini leur course dans le Pacifique après avoir survolé le Japon.
Ces derniers mois, le leader nord-coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump ont également échangé des insultes personnelles, ravivant les craintes de conflit sur la péninsule, où la guerre de 1950-53 avait fait des millions de morts.
Des craintes excessives de la part de l'Occident. La France, l'Allemagne et l'Australie ont émis des craintes pour la sécurité de leurs athlètes, tandis que Londres a mis au point des plans d'évacuation. Mais dans une interview à l'AFP, Lee Hee-Beom a estimé que ces peurs étaient excessives : "La Corée n'a pas été divisée hier, elle est divisée depuis 1945", a-t-il observé. Le Sud a organisé plusieurs "événements sportifs très sûrs" et "Pyeongchang n'est pas l'exception". Les craintes d'agression sont "une sorte d'exagération", a-t-il encore dit.