Le judoka Teddy Riner, porte-drapeau de la délégation françaiseaux JO de Rio, s'est prononcé jeudi en faveur de la radiation à vie des sportifs convaincus de dopage après le scandale d'État qui a éclaboussé la Russie et ses athlètes.
"Tu as triché, tu ne joues plus". "Après les Jeux, comme dans ma Fédération (de judo) je suis représentant des athlètes, on va essayer de faire passer une règle qui dit : 'dopé égale fin de carrière'", a déclaré l'octuple champion du monde lors d'un échange avec la presse au Club France à Rio. "C'est comme cela que cela devrait être dans tous les sports. Comment ça, tu es pris pour dopage et tu reviens ? Tu as triché, tu ne joues plus. C'est fini, ça devrait être ça dans toutes les fédérations", a-t-il ajouté.
271 athlètes russes à Rio. Les sportifs russes seront 271 à participer aux JO de Rio après avoir reçu le feu vert du CIO, qui devait trancher leur situation après la publication du rapport McLaren pointant un système de dopage d'État généralisé en Russie.
"Fiers de se regarder dans une glace". "Ils ont pris leur décision, on est athlètes, on n'a pas notre mot à dire", a commenté Teddy Riner. "En tant qu'athlète, je suis pour un sport propre, pour que le sport reste propre. Il faut que les instances continuent à œuvrer contre le dopage. Les gens comme moi sommes propres et fiers de se regarder dans une glace", a conclu le champion olympique en titre des lourds.
"Un peu le trac" avant la cérémonie d'ouverture. Teddy Riner a reconnu jeudi avoir "un peu le trac" avant de participer vendredi à la cérémonie d'ouverture au stade Maracana, où il ouvrira la voie aux quelque 400 athlètes tricolores. "Je ne vous cache pas que j'ai un peu le trac, parce que je suis le premier qui vais rentrer", a souri l'octuple champion du monde. "Je n'ai pas envie de me louper ou de me prendre les pieds dans les fils ou quelque chose qui traîne, j'ai envie d'être exemplaire. Mais il faut rester soi-même, il ne faut pas se mettre une pression supplémentaire par rapport aux Jeux olympiques", a-t-il ajouté. Le judoka ne veut en effet pas gâcher ce moment unique :"Il faut vivre le moment, profiter de ces JO. Vivre cet instant, c'est exceptionnel, j'ai la chance de pouvoir être ce porte-drapeau, je vais découvrir ce que cela fait de rentrer le premier devant toute la délégation française. Ça doit être juste incroyable."