"Mohamed Ali a ouvert la voie pour moi et le reste de l'équipe" : le boxeur américain Charles Conwell aborde les Jeux olympiques de Rio avec l'espoir de suivre les traces de son illustre compatriote mort en juin. La championne olympique en titra Claressa Shields veut, elle, s'approcher le plus possible de ce qu'a accompli "the greatest".
"Une source de motivation". "Lui qui sort du lycée pour venir aux Jeux olympiques, et moi qui fais pareil... c'est vraiment une grande source d'inspiration et de motivation pour moi, pour me battre encore plus fort et aller chercher une médaille d'or", a ajouté mercredi cet adolescent de 18 ans qui concourra chez les poids moyens. "The greatest", mort des suites de la maladie de Parkinson à 74 ans, s'était fait un nom en remportant le titre olympique des lourds à 18 ans, à Rome en 1960, alors qu'il s'appelait encore Cassius Clay.
Une équipe de huit boxeurs. À Rio, les Etats-Unis n'aligneront pas de boxeur chez les lourds, mais chacun des huit représentants du Team USA (six hommes et deux femmes) assure comme Conwell qu'il trouvera des ressources supplémentaires en pensant à Ali.
"Lui rendre justice". Alors que les compétitions de boxe débutent samedi, Claressa Shields, championne olympique en titre chez les moyens et favorite à sa succession, est habitée, elle aussi, par la légende Ali. "Lorsqu'il est mort, j'ai eu l'impression qu'une grande part de moi-même m'avait quittée (...) J'espère lui rendre justice lorsque je parle de lui et lorsque je combats. Personne d'autre ne sera plus jamais 'the greatest' (le plus grand, le surnom qu'il s'était donné), mais je peux essayer et m'en rapprocher", a-t-elle prévenu. Les Etats-Unis sont le pays le plus médaillé en boxe dans l'histoire olympique, mais ils n'ont plus remporté l'or chez les messieurs depuis Andre Ward en 2004 chez les mi-lourds.