A eux deux, la Juventus Turin et le Bayern Munich ont remporté sept fois la Ligue des champions : cinq pour le Bayern, deux pour les Turinois. Pourtant, les deux équipes n'ont pas l'habitude de s'affronter très régulièrement sur la scène européenne. Mardi soir, elles se retrouvent pour ce qui s'annonce comme le match le plus indécis de ces huitièmes de finale.
Retrouvailles. Ce ne sera que la deuxième fois qu'ils se joueront en match éliminatoire. La dernière fois, c'était en 2013, en quarts de finale. Les Bavarois l'avaient emporté sur le même score à l'aller et au retour (2-0), avant de remporter la compétition quelques semaines plus tard. Au total, le bilan tourne légèrement à l'avantage du club allemand avec quatre victoires, un nul et trois défaites.
Défenses de fer. Après un début de saison raté, la Juventus a depuis remis les pendules à l'heure en Serie A. Elle qui restait sur 15 victoires consécutives, un record pour le club, a pourtant vu sa série stoppée le week-end dernier face à Bologne (0-0). Mais une chose n'a pas changé : la "Vieille Dame" peut toujours s'appuyer sur une défense infranchissable. Les Bianconeri n'ont encaissé qu'un seul but depuis le début de l'année civile.
Si l'Italie est reconnue comme une terre où la défense est reine, les Allemands ne sont toutefois pas en reste dans ce domaine. Le Bayern Munich possède tout simplement la meilleure défense d'Europe avec 11 buts encaissés, à égalité avec l'Atlético de Madrid (11) et devant le PSG (13).
Incertitudes. Le suspense est d'autant plus grand que les deux clubs avancent masqués, en raison de l'absence de nombreux joueurs. Côté italien, le doute subsiste autour de la présence de Mario Mandzukic et de Sami Khedira, deux anciens du Bayern. Le jeune prodige français Kingsley Coman devrait lui débuter sur le banc.
Côté bavarois, Franck Ribéry, au total juste revenu de blessure, devrait lui aussi être remplaçant au coup d'envoi. Mais les incertitudes concernent surtout la défense, décimée suite aux forfaits des traditionnels titulaires. La presse allemande s'inquiète également de la capacité de l'entraîneur Pep Guardiola à gérer la maison bavaroise, alors même qu'il a déjà annoncé qu'il entraînerait Manchester City l'an prochain.
"Il n'y a pas de favoris". "Le Bayern Munich est l’une des meilleures équipes du monde et possède beaucoup de joueurs de qualité", a commenté le milieu de terrain allemand de la Juve Sami Khedira. "Mais la Juventus aura son mot à dire, il n’y a pas de favoris". Ce premier acte n’en sera que plus déterminant dans la course à la finale, prévue le 28 mai prochain à San Siro.