Sur le devant de la scène, il y a des Bleus qui brillent, comme mercredi soir en Croatie (2-1) et qui remplissent le placard à trophée. Mais dans les coulisses, la situation de la Fédération française de football est beaucoup moins reluisante. Dans une grande enquête publiée mercredi, le New York Times fait en effet état d’un climat délétère au sein de la FFF. Le quotidien parle de "culture d’entreprise toxique", avec témoignages et accusations de harcèlement moral et sexuel à l’appui.
Des salariés actuels ou anciens déploreraient d’abord des faits de harcèlement moral. Le New York Times pointe du doigt l’actuelle directrice générale Florence Hardouin dont les méthodes de management sont jugées brutales par certains hauts responsables de la fédération.
Un audit sur le personnel confié à un cabinet indépendant
Mais surtout, plusieurs femmes affirment être victimes notamment de propos à connotation sexuelle et de commentaires sur leur apparence. L’article rappelle qu’une plainte avait été déposée contre le directeur financier pour un comportement inapproprié lors d’une fête donnée en marge de la coupe du monde à Moscou en 2018. L’enquête de police avait écarté la piste du harcèlement sexuel. Le New York Times révèle également que lors d’une soirée arrosée à Clairefontaine, deux managers seraient rentrés dans la chambre d’une collègue en pleine nuit sans sa permission.
Certaines personnes auraient fait part au président de la fédération de leur mal-être, de leur perte de confiance. Le message semble avoir été entendu par Noël Le Graët, qui a donc décidé selon le journal américain de lancer un audit sur le personnel, confié à un cabinet indépendant. Le président de la FFF va aussi de procéder à de nombreux entretiens individuels pour que cette situation cesse.