Dans un groupe où la France fait figure de favorite mais après un match d'ouverture en demi-teinte, certains pourraient être crispés. Certains oui, mais pas Patrice Evra. "J'ai commencé à faire de la méditation depuis le dernier Mondial, en 2014", a confié le taulier des Bleus au Parisien. Depuis, Patrice voit "les choses autrement" : "les gens vont rigoler, mais je vois un arbre autrement, je le vois vivre." Promis, on se retient.
"Le brassard, je l'ai déjà". "Je laisse le passé et le futur de côté", poursuit le défenseur de la Juve, qui arrive tout de même à se projeter jusqu'au 10 juillet, estimant que les "jeunes" de l'Equipe de France "vont (lui) faire gagner l'Euro". Pour les aider, ils peuvent compter sur tonton Evra : "Même dans les moments difficiles je veux leur dire : 'je suis là, si quelqu'un doit prendre quelque chose, c'est moi, pas vous'". Le joueur semble d'ailleurs avoir du mal à intégrer qu'il n'est plus capitaine des Bleus : "Pour moi, le brassard, je l'ai déjà, donc ce n'est pas un problème". Hugo Lloris appréciera.
"J'ai deux orphelinats au Sénégal". Sûr de lui, Evra s'assure "en mission" pour remporter un titre en sélection nationale. "Les gens ne me connaissent pas, mais je ne suis pas en manque de câlins ou de reconnaissance. J'ai envie de gagner quelque chose avec mon pays". Quelques lignes plus tard, le défenseur affirme pourtant qu'il ne sert "pas qu'à taper dans un ballon". "J'ai deux orphelinats au Sénégal, plus de 300 enfants là-bas", explique-t-il. "Ça, ce sont mes vrais trophées. Pas de gagner des Ligues des champions ou des titres". Et la mission, alors ?