Est-ce une nouvelle atteinte à la laïcité dénoncée par la Fédération française de football ? L'an dernier, elle avait obtenu une première victoire judiciaire, avec la validation de l’interdiction de tout signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale sur les terrains de foot. Une interdiction qui visait notamment le port du hijab. C’est à un autre phénomène que s’attaque aujourd'hui la FFF : le port de longs collants sous le short, ou de casques.
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L’affaire a même fait l’objet de deux lettres en début d’année, du président de la Fédération, Philippe Diallo, puis du président de la Ligue de football amateur, Vincent Nolorgues, pour taper du poing sur la table.
Des arbitres agressés
Il est rappelé aux présidents de ligues et de districts les règles simples : ces collants longs ou ces casques ne sont pas autorisés en match, sauf dérogation de la Commission médicale de la FFF. Plusieurs cas sont remontés à la Fédération en fin d’année, entrainant parfois des menaces verbales ou physiques contre des arbitres.
"Nous avons des arbitres qui ont été agressés parce qu'ils demandaient que les joueuses ou les joueurs en question aient un équipement conforme aux lois du jeu. Donc voilà, on est extrêmement vigilant parce qu'on est dans la plus stricte observance de la légalité républicaine", explique Éric Borghini, président de la Commission fédérale de l’arbitrage.
Certains joueurs ont bien tenté de produire de faux documents médicaux pour tenter de duper la Fédération. Des cas rapidement repérés. La FFF qui rappelle qu’en cas de non-respect du règlement, un joueur s’expose à une non-participation à la rencontre. Et s’il refuse de se soumettre aux lois du jeu, le match pourrait être annulé, avec des sanctions réglementaires.