Les clubs chinois ne comptent pas les millions. Après la signature de Carlos Tevez au Shanghai Shenhua, pour 40 millions d'euros par saison, un autre club a récemment proposé 100 millions d'euros mensuels à Cristiano Ronaldo, a révélé vendredi l'agent du Ballon d'or 2016. Le Madrilène a choisi de décliner l'offre pour rester dans le "club de sa vie", renonçant à devenir le joueur le mieux payé du monde - il aurait battu le record de… Tevez. Mais pourquoi l'Empire du milieu met-il autant d'argent sur la table ? Vincent Chaudel, économiste du sport au cabinet Wawestone, a analysé cette tendance, vendredi sur Europe 1.
"Ils programment la montée en puissance de leur football". "La Chine a décidé d'investir le monde du football comme elle avait décidé d'investir le sport en prévision des Jeux Olympiques de Pékin (en 2008, ndlr)", explique Vincent Chaudel. La grande puissance à l'économie planifiée voit déjà loin, selon l'économiste : "l'ambition de la Chine, aujourd'hui, c'est d'accueillir une Coupe du monde de football." Mais avant de pouvoir organiser un tel événement, "il lui faut évidemment être performante", poursuit-il. "Donc ils programment la montée en puissance de leur football et de leurs footballeurs, et ils investissent massivement."
"Le miroir de la puissance économique". Pourquoi choisir de se concentrer sur le football, et pas un autre sport ? "Parce que c'est une activité planétaire", répond Vincent Chaudel. "On pratique ce sport partout dans le monde, et aujourd'hui, finalement, le football est le miroir de la puissance économique et diplomatique d'un pays", assure l'économiste.