Et de quatre anciens dirigeants de l'Olympique de Marseille mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les transferts présumés frauduleux menés au sein du club phocéen. Après Jean-Claude Dassier, Philippe Pérez et Antoine Veyrat, Pape Diouf rejoint la liste des cibles du juge d'instruction Guillaume Cotelle. L'ancien président de l'OM (de 2004 à 2009) l'a annoncé lui-même samedi matin, dans des entretiens à La Provence, L'Equipe ou encore RMC.
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— La Provence OM (@OMLaProvence) 17 décembre 2016
Liens avec les supporters… "On me reproche tout d'abord de ne pas avoir retiré les abonnements aux supporters. On sait que cette pratique a été installée depuis plus de vingt ans. Beaucoup de dirigeants sont passés au club, certains ont travaillé dans la justice et aucun n'a eu l'idée de dire que ce n'était pas conforme aux lois", a expliqué Pape Diouf à RMC Sport. Jusqu'à l'été dernier, et depuis 1987, la commercialisation et la distribution des abonnements étaient détenues par les clubs de supporters, qui les achetaient au club, en y ajoutant une somme servant de cotisation aux associations.
… et avec le grand banditisme. "La deuxième chose qu'on me reproche, c'est d'avoir indirectement aidé à l'introduction du banditisme au club", poursuit-il, deux ans après une garde à vue de 36 heures. La justice met en cause le contrat accordé au joueur Thomas Deruda en 2005, fils de Richard Deruda, lié au grand banditisme marseillais, ce qui aurait permis au banditisme de s'installer dans le club. "On parle d'un jeune joueur que j'ai trouvé au club, qui a bénéficié d'un contrat et n'a pas joué plus de cinq matches à l'OM. Aujourd'hui, parce que son père est recensé, dit-on, dans le grand banditisme, les dirigeants de l'époque, dont moi, nous avons joué de complicité", explique l'ancien dirigeant.
Pape Diouf juge cette décision "inique. Une décision qui m'a frappé d'effroi, d'indignation et d'un profond sentiment d'injustice", déclare-t-il encore. L'enquête du juge d'instruction porte notamment sur 18 opérations de transfert ou de prolongations de contrats de joueurs passés par l'OM et a déjà donné lieu à la mise en examen de l'ex-président Jean-Claude Dassier (2009-2011) et de l'ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011) ou encore de l'ancien directeur sportif José Anigo.