Laura Flessel : "C'est la dernière ligne droite" pour Paris 2024

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A.H. , modifié à
La ministre des Sports espère mobiliser encore un peu plus les Français autour de la candidature de Paris à l'organisation des JO en 2024, grâce à un grand week-end sportif et festif.
INTERVIEW

À moins de trois mois de l'annonce officielle de la ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques 2024, Paris veut "envoyer un message fort" en organisant, tout le week-end, une grande opération séduction. Du canoë entre le Stade de France et les Invalides, une piste flottante d'athlétisme au pied du Pont Alexandre III, un vélodrome place de l'Etoile… De quoi susciter encore un peu plus l'engouement populaire, estime la ministre des Sports Laura Flessel, invitée de la matinale d'Europe 1 vendredi.

"Un avant-goût de ce qu'on pourrait avoir en 2024". "Paris va se transformer en parc olympique aujourd'hui. L'idée, c'est de montrer un avant-goût de ce qu’on pourrait avoir en 2024", se réjouit la championne d'escrime. "C'est la dernière ligne droite. Il nous reste encore deux passages importants à Lausanne et à Lima. Il faut envoyer un message fort : Paris est prête", affirme Laura Flessel, qui promet qu'il y aura des activités "de Brest à Pointe-à-Pitre". "Il y a une volonté de la population française. C'est notre force".

Ne pas reproduire les précédentes erreurs. Et la ministre l'assure : le gouvernement est pleinement engagé dans la réussite de la campagne Paris 2024. "Nous sommes tous derrière Paris", assure-t-elle. Mais après trois échecs de la capitale à l'attribution des JO (en 1992, 2008 et 2012), peut-on vraiment y croire cette fois ? "Là, c'est une campagne écrite par des sportifs, faite par des sportifs, pour des sportifs. Ce n'était pas le cas avant. On s'est inspiré des erreurs pour créer un projet compact, sur des sites iconiques, avec des coûts maîtrisés, une organisation éco-responsable", détaille la ministre, confiante. Ce sont tous ces atouts qui pourraient faire la différence avec Los Angeles, unique concurrente de Paris.

"Le peuple veut de l'espoir". L'attribution des Jeux olympiques et paralympiques est évidemment l'une des priorités de la ministre, fraîchement arrivée en politique aux côtés d'Emmanuel Macron. Comme ses collègues du gouvernement, "la guêpe" sera évaluée tous les six mois sur son action au ministère. "Lorsqu'on est ministre, on se doit de répondre à une lettre de mission. Il y a des axes, il y aura des réformes, et ça va de soi qu'on puisse tous les six mois dire où on en est. Le peuple est en colère, il veut de l’espoir, et nous on va faire de l'action concrète", promet-t-elle. Cette responsabilité, Laura Flessel l'a acceptée après mûre réflexion. "J'ai 46 ans, 35 ans dans la vie du sport, maman, citoyenne… Il ne manquait plus que ça. Ma vie était trépidante, aujourd'hui elle est consacrée à la France. Quand on est aussi engagée dans la vie, dans le sport, on dit pourquoi pas".