Trois des principaux clubs de football en Grèce, le Panathinaikos, l'AEK Athènes et le PAOK Salonique, ont annoncé jeudi vouloir boycotter la reprise du championnat prévue le 20 août, si la Fédération grecque maintient sa volonté de nommer les arbitres des matches. La menace, décidée séparément par ces trois clubs omnisports historiques en Grèce, intervient sur fond de crise du football grec et de défiance envers la Fédération de football.
"Le Panathinaikos ne souhaite pas participer à un nouveau championnat faussé par les arbitres et qui, dans les conditions actuelles, ne devrait même pas commencer", déclare ainsi le "Pana" dans un communiqué. "Les mêmes forces malsaines et organisations criminelles qui ont démantelé le football grec sans respect de l'équité sportive, veulent recommencer." Le club d'Athènes affirme que la Fédération n'a pas tenu sa promesse de modifier le système de nomination des arbitres pour les matches de première division (Super League), et ce malgré la récente médiation de l'UEFA.
Le ministre adjoint aux Sports, Stavros Kontonis, a lui-même critiqué la Fédération grecque cette semaine dans une lettre à la FIFA, et appelé à la mise en place temporaire d'une administration spéciale à la Fédération, sous peine de suspension pure et simple du championnat. L'AEK Athènes et le PAOK ont également vivement tancé la Fédération. "Nous ne serons pas complices d'une organisation criminelle !", écrit l'AEK dans un communiqué. "Un championnat avec les mêmes personnes pleines de vice et les mêmes arbitres souillés ne peut pas démarrer." "Personne n'est surpris par l'attitude de la Fédération", embraye de son côté le PAOK. "Il y a des gens qui sont juste venus chercher l'asile dans le football, ils ne l'auront plus devant la justice."