Le CIO attribue les JO d'hiver de 2034 à Salt Lake City

© NATACHA PISARENKO / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : NATACHA PISARENKO / POOL / AFP , modifié à
Six ans après ceux de Los Angeles en 2028, les Jeux olympiques vont faire leur retour aux États-Unis dès 2034. Les JO d'hiver y seront organisés à Salk Lake City, dans l'Utah, une ville qui avait déjà accueilli les Jeux de 2002 et qui dispose de toutes les infrastructures. 

Le Comité international olympique a attribué mercredi les JO d'hiver de 2034 à la ville de Salt Lake City, pour une nouvelle édition olympique aux États-Unis, six ans après ceux de Los Angeles en 2028. La désignation de la capitale de l'Utah, déjà hôte des JO-2002 et qui dispose de toutes les infrastructures, ne faisait aucun doute depuis que le CIO l'a retenue en novembre dernier pour entrer en "dialogue ciblé". Elle a été validée par 83 voix, contre six votes négatifs et six abstentions.

"Nous sommes prêts, tout est en place", a d'ailleurs assuré le patron de la candidature, Fraser Bullock, face aux membres du CIO réunis à Paris pour leur 142e session. Mais une ombre s'est installée entre le monde olympique et les États-Unis, s'invitant dans les débats mercredi et jusque dans le nouveau contrat de ville-hôte : l'affaire des 23 nageurs chinois contrôlés positifs en 2021 sans être sanctionnés.

Une clause d'annulation

Fait sans précédent, le CIO a introduit dans l'accord avec Salt Lake City une clause d'annulation "au cas où l'autorité suprême de l'Agence mondiale antidopage n'est pas pleinement respectée", a expliqué John Coates, vice-président de l'instance olympique. 

 

L'ouverture par la justice américaine d'une enquête pénale sur la gestion de ce dossier par l'Agence mondiale antidopage (AMA) alarme l'instance basée à Lausanne et les fédérations internationales, redoutant que les États-Unis ne s'érigent en nouveau gendarme de l'antidopage au nom de la loi Rodchenkov, par laquelle ils s'attribuent une compétence extraterritoriale.

Faire pression sur le patron de l'antidopage américain et le gouvernement

Les futurs organisateurs et le comité olympique américain (USOPC) sont même priés "de s'engager dans les discussions qui doivent être tenues avec diverses autorités aux États-Unis" - en clair de faire pression sur le patron de l'antidopage américain Travis Tygart et le gouvernement - "pour que celles-ci respectent pleinement l'autorité de l'AMA", a ajouté John Coates.

Tour à tour, Fraser Bullock et le président de l'USOPC Gene Sykes - qui doit être élu au CIO mercredi après-midi - ont multiplié les assurances de leur soutien au rôle de l'AMA "comme autorité ultime de l'antidopage". "Vous nous aurez à vos côtés dans la recherche d'une solution à ce problème", leur a lancé Thomas Bach, le président du CIO.