La fin d'un feuilleton de près d'un an. Le Tribunal arbitral du sport a réduit de six à quatre ans la suspension de Michel Platini de toutes fonctions liées au football, lundi matin. Après des mois de crise et de bataille judiciaire, le Français va démissionner de son poste de président de l'UEFA lors du prochain congrès de l'organisation. Une issue déplorée par Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF) et ami de longue date de l'ancien numéro 10 des Bleus. "Je suis très triste pour lui, parce que je le connais bien. J'ai toujours pensé qu'il serait blanchi dans cette affaire. Je regrette qu'il ne soit pas là pour l'Euro en France. On lui doit beaucoup", a déclaré le patron de la FFF, lundi midi sur Europe 1.
Euro 2016 : "On va voir comment on peut l'accueillir". Conséquence de cette sanction : Michel Platini ne donnera pas le coup d'envoi de l'Euro 2016, le 10 juin prochain au Stade de France. Noël Le Graët veut tout de même réfléchir à la possibilité d'inviter l'ancien capitaine des Bleus vainqueurs de l'Euro 1984 dans l'Hexagone. "On va regarder s'il a envie de venir (à l'Euro) et comment on peut l'accueillir", a ajouté le président de la FFF.
"Plus de la négligence que de la malhonnêteté."Michel Platini a été mis en cause à la suite de la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de Joseph Blatter, l'ancien président de la Fifa, en rémunération d'un travail de conseiller du président de l'instance mondiale, achevé en 2002 sans contrat écrit. "C'est plus de la négligence que de la malhonnêteté", a estimé Noël Le Graët. Une conclusion visiblement pas partagée par le Tribunal arbitral du sport.