Vendredi a eu lieu la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo à huis clos. Cette année encore, le facture explose et le Japon n'échappe pas à la règle. Avec un budget de 15 milliards de dollars au moins, ces Jeux sont les plus chers de l'Histoire. Pourtant pour Vincent Chaudel, économiste du sport et fondateur de l'Observatoire du sportbusiness invité d'Europe Soir samedi, c'est un petit miracle que cette compétition ait pu se tenir.
"Je pense qu'il n'aurait pas été possible ni souhaitable que ces Jeux soient encore reportés car les calendriers sportifs sont trop imbriqués les uns les autres (...) Si ces Jeux ne s'étaient pas produits, qu'en serait-il encore des contrats avec les médias et les sponsors ?", s'est interrogé le spécialiste, rappelant que certains sports qui ne sont pas très exposés seraient également restés dans un tunnel pendant huit ans en l'absence des JO de Tokyo.
"Une culture de l'orgueil et de la fierté"
"Les Jeux de Tokyo seront les plus chers de l'Histoire en grande partie parce qu'il y a eu ce report d'un an. Quand vous organisez une compétition comme celle-là, vous engagez beaucoup de personnes, surtout la dernière année. Et le report a été décidé en mars 2020 pour un début des Jeux en juillet. Donc l'organisation était déjà à pleine puissance. Si vous gardez tout le monde vous avez forcément un surcoût et puis vous avez un problème également avec les sponsors. Sans parler de la triple peine pour le Japon qui doit se passer de touristes", a poursuivi Vincent Chaudel.
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Pour lui, le pays de façon générale est "le grand perdant" de ces JO. "Ils le font pour sauver le soldat CIO en quelque sorte. L'annulation pure et simple aurait certainement coûté dans les 34 milliards de dollars au Japon. Mais ils ont une culture de l'orgueil et de la fierté et je pense que c'est ce qui sauve ces Jeux parce que les sponsors sont restés engagés auprès de l'organisation".