Le PSG a été "trop moyen, pour ne pas dire plus", a déploré dimanche soir Laurent Blanc, pointant "l’état d’esprit" de son équipe, battue pour la première fois de la saison en championnat par des Lyonnais inspirés (2-1).
Les Parisiens relativisent. Le club de la capitale n’avait plus perdu en Ligue 1 depuis le 15 mars 2015, soit une série de 36 matches sans défaite. Après la rencontre, certains joueurs préféraient souligner la belle performance des Lyonnais que de pointer du doigt leur piètre prestation. "Lyon a fait ce qu'il fallait pour nous battre. L'OL a réussi son pari. Nous avons été un peu moins bien et les Lyonnais en ont profité. Il n'y a pas mort d'homme", a notamment estimé Blaise Matuidi après le coup de sifflet final.
Une décompression coupable ? Laurent Blanc a lui été plus sévère sur la performance des siens. "Je me demande si, avec cette apathie, quels que soient les joueurs face à cette belle équipe de Lyon, ils (les Lyonnais, ndlr) n'auraient pas gagné aussi", a-t-il relevé. "Cette mentalité, cette agressivité, cet engagement qui nous ont permis de faire cette série avaient disparu, mais il est possible qu'on retrouve rapidement l'état d'esprit. Est-ce qu'il y a eu une décompression ? Peut-être", a continué l’entraîneur parisien.
Panique en défense. La prestation de Gregory van der Wiel, coupable sur le premier but, n’a pas rassuré en défense. Face à Chelsea, Marquinhos, l’autre latéral droit en l’absence de Serge Aurier, n’avait pas apporté beaucoup plus de garanties. L’Ivoirien, écarté du groupe jusqu’au 20 mars, manquera indéniablement aux Parisiens, du moins sur le terrain. Cette saison, le PSG avait habitué à mieux en défense. Malgré tout, avec 15 buts encaissés, le club est toujours dans les cordes pour battre le record détenu par l’OM en 1991-1992 (21 buts encaissés).
Les remplaçants n’ont pas convaincu. Angel Di Maria, Blaise Matuidi et Marco Verratti au repos, les remplaçants n’ont que très peu convaincu. Benjamin Stambouli est même sorti à la mi-temps. Adrien Rabiot a quant à lui été étrangement timoré. Et face à la multiplication des matches qui s’annonce, le PSG aura bel et bien besoin de tout le monde s’il veut atteindre ses objectifs.
Un mal pour un bien ? "On n'est pas la meilleure équipe du monde, c'est bien pour réveiller les joueurs, on a été mauvais", a encore ajouté Nasser Al-Khelaïfi, le patron du PSG. "On n'a pas montré qu'on voulait gagner, alors c'est normal d'avoir perdu. J'espère qu'il y aura un réveil avant la Ligue des champions contre Chelsea le 9 mars".
La thèse de l’accident reste donc privilégiée, mais les Parisiens devront montrer autre chose dès mercredi à Saint-Etienne, en quarts de finale de la Coupe de France, puis face à Chelsea, en Ligue des champions. Car si le championnat leur semble déjà promis, une désillusion en Coupe d’Europe serait particulièrement mal vécue cette saison. S’ils se croyaient invincibles, le match de dimanche leur a en tout cas rappelé que rien n’est jamais gagné d’avance.