C’est l’histoire d’un rêve devenu cauchemar en à peine quelques mois. En juillet 2015, le président du Paris FC affichait ouvertement son ambition : fêter le cinquantenaire du club en Ligue 1 et "devenir le deuxième plus grand club de la capitale". Mais l'horizon 2019 semble plus loin que jamais, tant les difficultés sportives sont grandes pour les locataires du Stade Charléty. Au moment d’affronter Metz, mercredi soir, en seizième de finale de la Coupe de la Ligue, les Parisiens périclitent en National, où ils sont actuellement 13e sur 18.
Une anomalie à corriger. Rome a l’AS Rome et la Lazio ; Madrid, le Real et l’Atlético, sans parler de Londres, où Chelsea, Arsenal, Tottenham et bien d’autres encore se disputent la suprématie chaque week-end. Mais en France, le Paris Saint-Germain est bien seul dans la capitale. Une hégémonie que le Paris FC n’a cessé de vouloir contester depuis plusieurs années. En vain.
Descente expresse. Le projet, bien qu’ambitieux, avait pourtant de quoi donner de l’espoir aux supporters franciliens. Surtout lorsque le géant mondial du BTP, Vinci, est devenu le sponsor principal du club, en avril 2015. Dans la foulée, le Paris FC remontait en Ligue 2, avec l’objectif de finir dans le premier tiers du classement. Depuis, les Bleu marine et Blanc n’ont remporté que 8 de leurs 55 derniers matches.
Une équipe à la dérive. Un an après, les revoilà donc logiquement en National, avec une équipe largement remaniée cet été. Pire attaque du championnat, le PFC a même été éliminé dès le sixième tour de Coupe de France, dimanche, contre Fleury, qui évolue en CFA. Lundi, l’entraîneur adjoint a d’ailleurs fait les frais de cette entame catastrophique, direction la sortie.
"Le projet tient toujours". Mais à la tête du club, la situation ne semble pas inquiéter outre-mesure. "Le projet tient toujours", assure le président Pierre Ferracci dans les colonnes de L’Équipe. "Et si nous n’atteignons la Ligue 1 qu’en 2020 ou 2021, ce ne sera pas dramatique". La dernière fois que le Paris FC a connu l’élite, c’était il y a 36 ans. À l’époque, le club évoluait au Parc des Princes. Aujourd’hui, le meilleur moyen de pouvoir y jouer serait d’éliminer Metz en Coupe de la Ligue, pour espérer tomber sur le Paris Saint-Germain. À Paris, ce n’est pas l’ambition qui manque.