Les fumigènes sont au cœur d'une nouvelle polémique. Des supporters en ont lancé sur le terrain dans les dernières minutes du match entre la République tchèque et la Croatie vendredi, à Saint-Etienne. Le match a été arrêté quelques minutes. Quelque 16 personnes ont été placées en garde à vue, dont quatre Français supporters de l'équipe turque. Mais comment les supporters ont-ils réussi à faire passer ces objets interdits dans les stades, en dépit des contrôles ?
Tout doit être vérifié. Les palpations sont le point essentiel de la sécurité. Au stade de Bordeaux, qui accueillera samedi la rencontre Irlande-Belgique, tous les spectateurs devront subir des contrôles de sécurité. Les agents en charge des contrôles doivent donc être très consciencieux. Chaque élément mérite d'être examiné : une casquette doit par exemple être soulevée pour vérifier qu'elle ne cache rien.
Allier rapidité et sécurité. "120 couloirs de palpations et 120 agents pour garantir l'absence de file d'attente sont mis en place", explique Simon Bertoux, directeur de cabinet du préfet de la Gironde. "Ce qui est important, c'est la fluidité et la rigueur des palpations. Fluidité, car l'accumulation de personnes à un point de contrôle est un risque. Rigueur, car les palpations doivent durer au moins dix secondes", explique-t-il.
En appui sont mobilisés des policiers et des gendarmes. Ils peuvent même demander aux officiers de sécurité de refaire la palpation quand ils estiment qu'elle a été un peu trop rapide. Enfin, pour pallier les menaces les plus graves, un agent patrouille avec un chien détecteur d'explosifs et d'engins pyrotechniques.