Les Bleus du water-polo ont leur billet pour Rio. Et ce n'est pas un mince exploit. L'équipe de France a obtenu sa place aux Jeux olympiques vendredi, à la faveur d'un succès arraché face aux Pays-Bas, vendredi, dans le tournoi de qualification disputé à Trieste.
C'est la première fois depuis 24 ans que la France sera représentée dans une discipline méconnue, sorte de handball aquatique qui se joue à sept contre sept. Un sport très exigeant, longtemps négligé par les instances de la natation, mais qui génère maintenant les plus grands rêves.
"Le premier titre dans un sport collectif français, c'était le water-polo en 1924...", rappelle Francis Luyce, président de la Fédération française de natation, au micro d'Europe 1. Imaginons ce qui pourrait se passer à Paris en 2024, avec un titre de champion olympique, 100 ans après, ce n'est pas un bel objectif?"
"Le début du chemin, c'est aujourd'hui." Pourtant, la fédération a longtemps snobé une discipline jugée mineure. Ses 20.000 licenciés, et surtout leurs meilleurs représentants, bénéficient d'un soutien plus appuyé depuis deux ans. "Le déclic, c'est cette qualification pour les Jeux de Rio", explique Francis Luyce. "Le début du chemin, c'est aujourd'hui. D'ailleurs, le water-polo mondial est stupéfait de constater nos progrès, alors que certaines grandes nations resteront sur le bord de la route et n'iront pas à Rio."
Et le président de la Fédération française de natation, dont les fonds assurent la progression du water-polo, de promettre "une méthode et un plan de développement aussi bien dans le domaine qualitatif que quantitatif". Avec la natation, la plongeon, la natation synchronisée et le water-polo, sa fédération sera largement représentée à Rio. Et les poloïstes entendent bien prendre toute leur part dans les succès français.