"Cela va être dur de passer à autre chose, mais on va le faire". A peine le prodige "Grizou" avait-il quitté la pelouse du Stade de France, après la cruelle défaite des Bleus face au Portugal, dimanche, qu'il pensait déjà à l'après Euro-2016. Car si la cerise manque au sommet du gâteau, le parcours des Français dans la compétition nous donne de quoi saliver pour l'avenir. Impressionnants face à l'Islande, héroïques face à l'Allemagne, les Bleus, simples et accessibles, ont fait rêver un public enthousiaste. Vous aussi, vous en voulez encore ?
Cap sur le #Mondial2018. Oublions ce match et gardons à l'esprit les progrès et l'amour que cette équipe de France nous a transmis #Euro2016
— Mickaël (@OTHsourcefr) 10 juillet 2016
Déjeuner à l'Elysée. Battus par la Seleçao, les Bleus n'ont donc pas emprunté le bus impérial, orné, avec un peu d'avance, de l'inscription "Champions d'Europe 2016", qui devait les conduire à l'hôtel Molitor. Mais les hommes de Didier Deschamps ont malgré tout eu droit à… l'Elysée. Les joueurs et le staff de l'équipe de France ont été reçus par le président de la République pour un déjeuner, lundi midi. Autour de la table figuraient des responsables de l'organisation de l'Euro, ainsi que Noël Le Graët, que François Hollande a poussé de joie après le deuxième but de l'équipe de France face à l'Allemagne.
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"Des vacances de merde". Pour les Bleus, l'heure sera ensuite aux congés. Une pause bien méritée pour des joueurs dont certains ont enchaîné une longue saison avant l'Euro, comme Antoine Griezmann, finaliste malheureux de la Ligue des Champions avec l'Atlético Madrid. Reste à savoir si les joueurs réussiront à mettre leur défaite derrière eux pour se détendre… Rien n'est moins sûr à en croire André-Pierre Gignac, auteur d'un tir qui a bien failli faire basculer le cours de la finale : "Il faut le dire, on va passer des vacances de merde."
Premier match des éliminatoires en septembre. Dès la fin du mois d'août, il faudra pourtant s'y remettre et se projeter, déjà, vers le mondial russe. Pour se remettre dans le bain, les Bleus affronteront l'Italie en match amical le 1er septembre. Quelques jours plus tard, le 6, commenceront les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Opposés aux Pays-Bas, à la Suède, à la Bulgarie et au Luxembourg, les Français devront terminer premiers du groupe A pour valider leur ticket russe. Ou, le cas échéant, faire partie des huit meilleurs deuxièmes (sur neuf groupes) pour disputer des barrages qualificatifs.
"Génération Grizou". Si Didier Deschamps semble avoir réconcilié les Français avec leur sélection nationale, de nombreuses questions se poseront au moment d'aborder cette nouvelle compétition. Que faire de Mathieu Valbuena, qui a annoncé sur Europe 1 qu'il espérait toujours jouer en Bleu ? Quid de Benzema après ses propos sur la "pression raciste" à laquelle aurait cédé "DD", s'il est blanchi dans l'affaire de la sex-tape ? Faudra-t-il donner sa chance à Hatem Ben Arfa, fraîchement arrivé au PSG ? Autant de questions auxquelles le sélectionneur devra répondre. Il pourra en tous cas compter sur une jeune génération 2016 qui a encore de beaux jours devant elle. Rappelons que le meilleur buteur de l'Euro, Antoine Griezmann n'est âgé que de 25 ans. Lorsque Michel Platini a remporté l'Euro en Bleu, il en avait 29.