On a coutume de dire que le Tour de France peut se perdre tous les jours. Vrai. Mais quand il s'agit de le gagner, les occasions sont plus rares. Cette année, les organisateurs sont revenus à une première semaine plus "classique", sans (grands) pièges ni pavés. Pour les premières envolées, il faudra donc patienter. Europe 1 fait le point sur les cinq étapes à ne surtout pas manquer.
Vers Andorre-Arcalis, 9e étape, dimanche 10 juillet. Ah, Andorre-Arcalis, cette magnifique montée hors de nos frontières qui s'était offerte pour la première fois à un certain Jan Ullrich, en 1997. Depuis, le Tour y est retourné une fois, en 2009, et c'est un Français qui s'était imposé : Brice Feillu. Première arrivée au sommet du Tour, elle sera jugée à la veille du premier jour de repos. Autant dire que la grande bagarre aura lieu sur ces dix kilomètres à 7,2% de moyenne.
Sur les pentes du mont Ventoux, 12e étape, jeudi 14 juillet. Gaul, Poulidor, Merckx, Thévenet, Bernard, Pantani, Virenque, Froome ont un point commun : ils ont tous remporté une victoire d'étape au sommet du "Mont Chauve", qui ne s'offre qu'aux très grands. Comme souvent, la course à la victoire devrait se résumer à une course de côte, deux difficultés seulement ayant été placées sur le chemin menant au pied du "Géant de Provence". Qu'importe, la grosse quinzaine de kilomètres de l'ascension devrait suffire à y voir plus clair parmi les favoris.
Au-dessus des gorges de l'Ardèche, 13e étape, vendredi 15 juillet. Souvent réduit à la portion congrue ces dernières années sur le Tour, l'exercice du contre-la-montre s'offre un écrin majestueux cette année avec un parcours de 37,5 kilomètres sur les routes surplombant les gorges de l'Ardèche. Comme le tracé est évidemment tortueux et qu'il est programmé au lendemain de la montée du Ventoux, cela promet une sacrée empoignade entre les meilleurs.
Au pied du mont Blanc, 17e étape, mercredi 20 juillet. On peut reconnaître un sacré talent aux organisateurs du Tour : celui de dénicher chaque année une incroyable arrivée. Pour cette 103e édition, la palme revient sans aucun doute à celle prévue à Finhaut-Emosson, tout au bout d'un parcours exclusivement suisse, au niveau d'un barrage, d'où la caravane pourra apercevoir le Mont Blanc. Pour la carte postale, ça le fera, pour le général, sans doute aussi, car l'ascension finale, très ardue (10,4 km à 8,4% de moyenne), sera précédée du redoutable col de la Forclaz. Les grimpeurs qui auront des fourmis dans les jambes après la journée de repos de la veille, pourront s'en donner à cœur joie…
Dans la descente vers Morzine, 20e étape, samedi 23 juillet. C'est là devenu aussi une habitude. Avant de rallier Paris, le Tour s'offre une dernière étape de montagne bien sévère. Celle-ci est courte - il faut rallier la région parisienne après, quand même - mais magnifique, avec quatre difficultés : le col des Aravis (2e catégorie), le col de la Colombière (1re catégorie), le col de la Ramaz (1re catégorie) et enfin le col de Joux Plane (Hors cétagorie), dont le sommet sera franchi à 12 kilomètres de l'arrivée. Suivra ensuite la descente vers Morzine, où les prétendants à la victoire finale dans le Tour - si plusieurs prétendants il y a encore à ce niveau – essaieront de grappiller les dernières secondes nécessaires…