Ils seront plus de 2.5 millions de supporters, dont un million d’étrangers, à occuper les fan-zones du 10 juin au 10 juillet prochain à l’occasion de l’Euro 2016. Et qui dit supporters dit aussi clients. Entre les billets, les hôtels, les restaurants et autres magasins de souvenirs, les dépenses spectateurs devraient dépasser le milliard d’euros lors de la compétition. Une aubaine pour le pays donc, d’autant que les effets économiques devraient être immédiats.
20.000 recrutements en cours. Si les attentats du 13 novembre ont profondément affecté l’économie française, le championnat d’Europe devrait relancer, à son échelle, les revenus hexagonaux. Et ceux de l’hôtellerie notamment, en chute libre depuis novembre 2015, et qui devraient sortir la tête de l’eau avec la compétition. Avec 250.000 nuitées réservées partout en France, le milieu hôtelier, qui génère près de 40% des revenus touristiques français, reprendra des couleurs.
Autre point notable, l’embauche. Pôle-emploi affirmait en janvier que l’organisation du troisième évènement sportif le plus important du monde donnerait lieu à près de 100.000 emplois. Aujourd’hui, dans la logistique, la sécurité ou la restauration, 20.000 recrutements sont déjà en cours partout en France. Des embauches avec des effets à plus ou moins long terme pour les recrutés. "Un intérimaire sur trois se voit proposer un CDD ou un CDI à la fin de son contrat" assure à Europe 1, Roland Gomez, président de l’agence de recrutement Proman, partenaire de l’Euro 2016.
500 euros de dépenses moyennes par visiteur étranger. Les villes organisatrices seront aussi gagnantes, puisque l’on estime en moyenne à 500 euros les dépenses par visiteurs étrangers. Entre l’hébergement, la restauration et les souvenirs, les revenus générés par les seuls étrangers s’élèveront à près de 500 millions d’euros pour le pays.
Et si ces visiteurs seront le gros des revenus hexagonaux cet été, ils représentent aussi un business juteux à plus long terme, pour des opérations de plus grandes envergures. "Toulouse par exemple, et notamment Airbus pourrait permettre de créer des mouvements d’affaires avec des chefs d’entreprises étrangers" indique André Marcon, président des Chambres de Commerces de France. Une chance à saisir donc pour les entreprises et le pays.