Trois rencontres consécutives sans gagner, une 7e place en championnat et un nul frustrant contre Arsenal en Ligue des champions (1-1) : le PSG piétine en ce début de saison. L’ogre du championnat de France, quadruple tenant du titre, n’a pas le droit à l’erreur à Caen, vendredi soir, en ouverture de la 5e journée de Ligue 1 (20h45). Pour ne pas subir une nouvelle contre-performance, les Parisiens devront gommer des lacunes, bien trop nombreuses pour un club de ce standing, entrevues depuis le début de la saison.
- Ben Arfa, Jesé, Krychowiak : les recrues se font attendre
Zlatan a laissé un vide. La star suédoise, partie cet été à Manchester United, n’a pas été remplacée par une vedette internationale. À la place, le PSG a notamment jeté son dévolu sur Hatem Ben Arfa et Jesé en attaque, ainsi que Grzegorz Krychowiak au milieu de terrain. Problème, les trois recrues n’ont pratiquement rien montré depuis le début de saison.
Symbole des difficultés de ces nouveaux venus : Ben Arfa, à qui son entraîneur demande de "travailler plus", a encore été mis à l’écart pour le déplacement à Caen, après avoir déjà été évincé du groupe contre Arsenal. L’autre recrue offensive, l’Espagnol Jesé, n’a pas été bien meilleur, alors que Krychowiak manque clairement de rythme.
- OK, Cavani vendange, mais où sont les autres attaquants ?
Comme depuis de longs mois, Edinson Cavani cristallise les critiques. Son match contre Arsenal a été un concentré des qualités et des défauts du "Matador", généreux à l’extrême et buteur dès la 1e minute, mais capable de rater quatre énormes occasions par la suite. Mais reprocher au seul Uruguayen le match nul contre les Gunners serait trop facile.
Ses coéquipiers ne l’aident pas beaucoup depuis le début de la saison. Hormis Lucas, auteur de deux buts en Ligue 1, les autres attaquants parisiens ne marquent pas. Angel Di Maria a beau régaler par sa technique soyeuse, il souffre lui aussi d’une maladresse chronique face au but. Javier Pastore est trop souvent blessé, sans parler des fantômes de Ben Arfa et de Jesé, qui errent sur les pelouses comme des âmes en peine.
- Du mieux dans le jeu, mais encore insuffisant
Si le réalisme a cruellement fait défaut contre Arsenal, le contenu du match a tout de même rassuré sur le potentiel parisien. Agressif à la récupération, tranchant en attaque, le PSG a joué son meilleur match de la saison mardi soir, après des prestations insipides en début de saison. Petit à petit, Unai Emery impose son style, plus direct et vertical que le jeu de possession à outrance prôné par Laurent Blanc l’an dernier. Mais le technicien basque en est conscient, il lui reste encore beaucoup à faire.
"Je veux une équipe plus agressive, car elle se créera des occasions. On l'a fait contre Arsenal. Je crois au travail et à la confiance. Or la confiance c'est tout", a-t-il expliqué jeudi en conférence de presse. Emery devra trouver rapidement les solutions : à Paris, comme dans les tous les grands clubs, les résultats doivent être immédiats.
- Areola-Trapp, le grand flou
Un autre dossier a agité les rangs parisiens : l’épineux cas du gardien de but. Entre Alphonse Areola, revenu de prêt de Villareal, et Kevin Trapp, titulaire l’an dernier, la concurrence fait rage. L’Allemand a joué les quatre premières journées de Ligue 1, avant de s’effacer au profit du jeune Français, convaincant contre Arsenal. Areola doit par ailleurs garder sa place vendredi soir, contre Caen. De là à en tirer des conclusions sur la hiérarchie du poste ? Certainement pas.
"Qui jouera ? Je déciderai avant chaque match. Après l'ultime séance ou le matin du match", a expliqué le coach espagnol. Une situation pas toujours bien vécue par Kevin Trapp, comme l’explique régulièrement le quotidien L’Equipe. En attendant une décision définitive (ou pas) d’Emery, l’Allemand devra s’y faire.